L’installation d’un jeune est synonyme d’une reprise de cheptel. Le bilan sanitaire des animaux achetés est rarement réalisé. Une erreur que le GDS veut corriger.
« Il n’y a rien de plus catastrophique que de démarrer avec un cheptel malade. Les jeunes l’oublient ou ne le savent pas », expliquait Hervé Radenac, secrétaire du GDS Bretagne, lors de l’assemblée générale de la structure, mardi 29 mai à Vannes (56). Les exemples concrets d’installations plombées par le sanitaire ne manquent pas. Paratuberculose, BVD, Mortellaro et autres maladies non réglementées, ont fait des dégâts. À quand un certificat sanitaire rempli par le cédant, visé par les services du GDS ?
Les responsables du groupement le demandent. Ce sont peut-être les banques, touchées dans certains dossiers, qui finiront par l’imposer. Une incongruité pour un éleveur présent dans la salle : « Les parcours à l’installation sont gérés par la Chambre d’agriculture. Nos services (GDS) travaillent souvent dans les bâtiments de la Chambre. Et nous devrions attendre que les banques ou d’autres organismes externes nous imposent un volet sanitaire dans l’étude prévisionnelle à l’installation ? C’est à nous, éleveurs, de mettre de l’ordre dans nos affaires ». Une éleveuse abonde : « Les jeunes ont la tête dans les chiffres et dans les procédures administratives au moment de s’installer. Les aspects sanitaires sont à peine appréhendés. Nous devons rendre ce genre de bilan obligatoire si nous voulons des résultats ».
Anguille sous roche
L’enjeu est important à l’heure où les cheptels grandissent et où les fusions de troupeaux sont nombreuses. « Nous le demandons depuis des années. La pression se fait désormais plus forte », assure Jean-François Tréguer, président du GDS. Un état des lieux, lors des reprises, semble de plus en plus inévitable. Dans l’immédiat, le groupement engage des actions auprès des jeunes de manière de plus en plus proactive. « Nous intervenons au niveau des centres de formation car le sanitaire est encore trop souvent le parent pauvre des sujets travaillés ». La structure a également son propre levier, comme le souligne Hervé Radenac « grâce à nos 49 zones en Bretagne, que nos élus et techniciens connaissent bien ». Une remontée d’information en bonne et due forme permettrait de sensibiliser les jeunes et les cédants, quelques mois avant la transmission. Des cédants, a priori, pas toujours volontaires pour réaliser ce genre de bilan. Une information, en quelque sorte…