Le 7 juin, à Trévarez (29), les vaches de la station expérimentale auront plein de choses à dire… ou du moins à montrer. Le manque de pluie de mai a montré que l’herbe n’est pas toujours facile à gérer. Mais quand il y a de l’eau – ce qui n’est pas rare sur une bonne partie de la Bretagne – l’herbe pousse. « Et produit », ajoute Pascal le Cœur, responsable de la station finistérienne de Trévarez. « La prairie pâturée est la source n°1 de la protéine », poursuit-il, en soulignant que « l’herbe fauchée, plus chère, est également équilibrée ». À condition de ne pas calquer son chantier de récolte sur le maïs. « Au départ, à Trévarez, nous organisions de gros chantiers d’ensilage d’herbe. Il est évident qu’il y avait de fortes différences de qualité entre les parcelles ». Les vaches le disaient avec leur mamelle : 11-12 L de lait par jour. Ray-grass et trèfle : le mariage de raison Plutôt que de conclure que l’ensilage d’herbe ne fait pas de lait, la ferme expérimentale a revu son calendrier de fauche. « Si les vaches produisent beaucoup de lait avec du pâturage, il n’y a pas de raison qu’elles n’en fassent pas avec de l’ensilage », a posé en point de départ l’équipe de recherche. Deux rations (avec du maïs et du bon ensilage d’herbe de RGH et trèfle violet) ont été comparées : 40 % d’herbe et 60 % d’ensilage de maïs pour le troupeau en conventionnel ; 70 % d’herbe et 30 % de maïs pour le troupeau en bio. Pascal le Cœur refuse de communiquer les résultats de l’essai qui seront dévoilés lors de la porte ouverte. Mais la satisfaction qui s’affiche dans son regard augure sans difficulté que l’on peut faire du…
Les vaches de Trévarez ont testé