Six kilomètres. C’est la longueur totale des boudins d’herbe réalisée par la SARL David et Yvon, de Plaudren, cette année. La technique a ses atouts. « Une tonne d’herbe stockée en boudins équivaut à une tonne consommée par les animaux. Il n’y a pas de pertes », assure Yvon Le Callonec, entrepreneur. Ce n’est pas toujours le cas en taupinière et même en silo. La technique, connue depuis deux ou trois ans en Bretagne, vient de Bavière. La SARL David et Yvon a réalisé son premier chantier en 2015 au Gaec de Kerpeu, à Elven, avec 75 mètres linéaires de boudins (5 mètres linéaires environ pour un hectare d’herbe en première coupe).
L’herbe est récoltée au même stade qu’un ensilage classique, entre 30 % et 35 % de matière sèche. Il y a peu d’interventions au silo qui est vite fermé. Une petite valve, en bout de boudin reste ouverte pendant deux à trois semaines, le temps que les gaz s’évacuent. À la fermeture, le stock est en milieu anaérobie. Le boudin permet une fermentation et une acidification rapide. La densité est de 260 kg de MS/m3. « Il y a moins de risques de butyriques ». La machine peut faire des boudins jusqu’à 90 mètres de longueur. La reprise se fait facilement, au godet classique sans avoir à enlever préalablement des pneus, du sable ou de la terre. Au Gaec de Kerpeu, 36 hectares d’herbe ensilés ont été stockés en boudins cette année. Le prix est de 28 € par mètre linéaire.