La Confédération paysanne a mené le 25 juin une action dans les locaux de BASF à Ecully, en banlieue lyonnaise, lui demandant de « cesser de tromper les paysans » sur le colza Clearfield obtenu par mutagénèse. Cette technologie, via la multiplication de microspores, donne un « type de clones » qui « n’existe pas dans la nature, il s’agit sans contestation possible d’OGM », selon un communiqué. Aux yeux de la Confédération paysanne, BASF aurait dû « faire une demande d’autorisation de dissémination en plein champ et donc les soumettre à une évaluation, un suivi et un étiquetage » comme organisme génétiquement modifié.
BASF pointe les incohérences des « faucheurs volontaires »
L’agrochimiste note que les « faucheurs volontaires » contestent la technique de multiplication de microspores alors que l’Ifoam (association internationale du bio) a reconnu en novembre 2017 que les variétés ainsi obtenues « pouvaient être cultivées en agriculture biologique », selon un communiqué. « S’ils allaient au bout de leur logique, les faucheurs devraient également dénoncer le triticale obtenu en laboratoire dans les années 60. » BASF dit proposer des solutions « dûment homologuées et autorisées ».