Grâce à une offre large de taureaux, mais aussi le développement de nombreux outils, Evolution s’engage dans « la performance durable des éleveurs ».
Depuis la fusion des trois coopératives Urcéo, Amélis et Génoé en 2016, Evolution, fort de ses 28 000 adhérents, poursuit sa route dans un environnement désormais concurrentiel. En races laitières, le nombre de femelles laitières inséminées baisse à 1,32 million sur 2017, mais une tendance inverse est observée en allaitantes (87 500 femelles inséminées). « Les races laitières représentent 79 % des inséminations animales totales (IAT), les croisements « viande sur lait », 16,5 % et les races allaitantes, 4,5 % », a détaillé Yann Lecointre, directeur général d’Evolution à l’occasion de l’assemblée générale du groupe qui s’est tenue le 25 mai sur le nouveau siège social à Noyal-sur-Vilaine (35). « La Holstein pèse toujours 80 % des IAT des races laitières, suivie de la Normande (13 %).
La Jersiaise connaît actuellement un développement. Sur les croisements, la dominance de la Blanc Bleu a sans doute atteint un palier (54 % des IAT en croisement). La Limousine (20 %) et la Charolaise (13 %) se maintiennent, et la race Inra 95 qui contient du sang de plusieurs races à viande progresse (8 %). En races allaitantes pures, la Charolaise domine (48 %), suivie de la Blonde d’Aquitaine et de la Limousine. La Parthenaise retrouve une dynamique. » Développé depuis 2010, le génotypage affiche quant à lui une croissance exponentielle, avec 66 000 analyses réalisées sur 2017 (+ 15 % par rapport à 2016). Sur 8 ans, le prix passe de 139 € à 39 €. « Nous souhaitons encore favoriser le développement de cet outil qui permet davantage d’efficacité aux éleveurs. » Le monitoring aussi prend de l’ampleur. 4 000 SmartVel et 3 500 Heatime ont été commercialisés à ce jour. Les partenariats font toujours partie de la stratégie du groupe pour répondre aux différents besoins des éleveurs, du renouvellement des femelles jusqu’au vêlage. « La société Innoval, qui regroupe Evolution, BCEL Ouest et GDS Bretagne dans l’accompagnement de l’amont de l’élevage, est engagée dans la start-up Applifarm : plate-forme d’échanges de données qui pourrait par exemple faciliter la traçabilité des démarches qualité engagées sur les élevages (labels, signes de qualité…) », précise Gilles Delaporte, directeur adjoint d’Evolution. « Une solution de gestion de troupeau (iCownect) va aussi être proposée aux éleveurs à partir de l’automne. »