Les premiers vols de pyrale en Bretagne approchent. Si nous restons sur la même dynamique que les 5 dernières années, la pression sera cette année encore assez forte.
Ce lépidoptère fait son apparition fin juin en général, ce qui correspond à leur sortie de diapause hivernale. Une fois adultes, les papillons pondent des oeufs sur les faces inférieures des feuilles du maïs. Ce sont ces larves, qui sortent 10 à 15 jours après la ponte, qui font les dégâts sur la culture du maïs. Pour limiter son développement, un broyage fin des cannes de maïs suite à la récolte à l’automne est très efficace. En effet, il permet de limiter la population, mais également de limiter leur habitat pour l’hiver. À l’inverse, ne pas mettre en oeuvre cette technique contribue à l’augmentation de la population au niveau local.
[caption id= »attachment_35540″ align= »aligncenter » width= »720″] Les larves de pyrales occasionnent des dégâts non négligeables sur les maïs et peuvent entraîner des contaminations de fusariose.[/caption]
Bon positionnement indispensable
Quel que soit le moyen de lutte utilisé, le positionnement de celui-ci doit se faire au moment optimum. L’objectif est bien de réduire le nombre de larves, il faut donc positionner la protection dès les premiers vols. Pour estimer au mieux ces vols, des OAD et pièges lumineux sont positionnés partout en Bretagne. Il est possible de lutter contre ce ravageur par la lutte biologique, consistant à déposer des trichogrammes, par drône ou manuellement, dans les parcelles. Ces insectes prédateurs des larves de pyrales vont pondrent eux aussi des larves oophages, qui vont se développer à l’intérieur des œufs de pyrale. Ils doivent être positionnés dans les parcelles, au plus près du début des pontes pour une efficacité optimum. La lutte chimique est également possible en utilisant des produits homologués, idéalement larvicides et/ou ovo-larvicides. Leurs positionnements sont tout aussi délicats, car appliqués trop tôt, ils ne permettront pas de protéger les parcelles des différentes pontes.
Impacts quantitatif et qualitatif
Les petites chenilles se nourrissent du limbe des feuilles, puis perforent la tige pour aller dévorer la moelle. Ceci entraîne directement des pertes de rendement non négligeables par la casse des tiges et/ou des pédoncules des épis. La présence de ce larves dans les plantes entraîne souvent des contaminations de fusariose et bien souvent la production de mycotoxines. La vigilance doit être importante lorsque le maïs est utilisé en Faf (fabrication d’aliment à la ferme).