Thierry Vaidie a fait le choix de se reconvertir dans la production de veau de boucherie. Il vient d’investir dans un bâtiment neuf alliant bien-être animal et confort de travail.
Fils d’éleveurs laitiers, Thierry Vaidie n’a pas choisi cette production quand il a décidé de franchir le cap d’une installation en agriculture. Auparavant chauffeur routier, il a décidé de s’orienter vers la production de veau de boucherie qui lui plaisait davantage.
Production découverte en stage
« Plus jeune, j’avais effectué des stages dans cette production que j’ai beaucoup appréciée. Et cela rassure d’avoir l’appui d’un technicien quand on se lance », détaille l’éleveur qui a conclu un contrat d’intégration avec la société Serval. Il a ouvert ses portes au grand public le 1er juin à l’occasion des Rencontres Made in Viande organisées par Interbev.
Bâtiment fonctionnel de 400 places
Avant de s’installer, le jeune homme a passé un BPREA pour pouvoir bénéficier d’aides diverses. Situé à Saint-Onen-la-Chapelle (35), le bâtiment flambant neuf a été mis en service il y a un peu plus de 110 jours, comptant deux salles de 200 places chacune. Il abrite actuellement 200 veaux croisés et 200 veaux frisons, répartis dans des cases de 5 à 6 veaux.
Au total, le bâtiment a représenté un investissement de 500 000 €, soit 1 250 €/place. Avec de l’espace bien ventilé et de la luminosité offerte par les nombreuses fenêtres, le confort de l’éleveur comme celui des veaux a été privilégié. Le bâtiment est bien isolé. Les économies d’énergie passent aussi par des néons à led et des ventilateurs basse consommation.
[caption id= »attachment_35385″ align= »aligncenter » width= »720″] Un chariot roulant limite la pénibilité pour tenir le pistolet d’allaitement
et tirer sur le tuyau. L’éleveur a aussi fait le choix d’auges polyvalentes.
Les façades basculantes permettent d’élever tout type de veau et facilitent la contention pour les interventions.[/caption]
Suivi des animaux et anticipation
La distribution de l’aliment d’allaitement est facilitée grâce à un pistolet qui délivre automatiquement la quantité programmée dans chaque seau, selon les catégories d’animaux. L’aliment fibreux est convoyé dans la salle via une vis et tombe directement dans un chariot, dans le couloir central. Il est ensuite distribué manuellement. À l’avenir, Thierry Vaidie projette de s’équiper d’un chariot électrique. « C’est un métier où l’observation des animaux et l’anticipation priment. La performance technique fait le revenu », précise Daniel Boutier, responsable intégration Serval sur la Bretagne.