En validant la création de l’union avec le groupe d’aucy, les délégués présents à l’assemblée générale de Triskalia, le 22 juin dernier à Saint-Brieuc, ont décidé d’écrire une nouvelle page de l’Histoire de leur coopérative. Les deux groupes travaillent d’ores et déjà à construire une organisation innovante qui conjuguera performance, proximité, engagement et solidarité.
[caption id= »attachment_35720″ align= »alignright » width= »211″] Pour Georges Galardon, président de Triskalia, « notre volonté, par ce rapprochement, est de faire en sorte de valoriser au mieux la production de nos adhérents quelle que soit la production
ou le mode de production. »[/caption]
« C’est toujours avec émotion que nous retrouvons cette salle de Saint-Brieuc, rappelle Gilles Bars, vice-président de Triskalia, lors du mot d’accueil. Car c’est ici qu’en 2011 s’est tenue la première assemblée générale plénière de Triskalia. Et je suis fier qu’elle devienne également le théâtre de nos délibérations autour de la création de l’union avec le groupe d’aucy. » En effet, en coopérative, l’assemblée générale est souveraine au niveau de son fonctionnement et des décisions qui y sont prises, et tout particulièrement dans le cadre d’un rapprochement. C’est une étape fondamentale dans le processus de création de l’union avec le Groupe d’aucy, car sans l’approbation des assemblées des trois coopératives (Coop de Broons, Cecab et Triskalia), pas d’union !
Après une présentation du projet par Georges Galardon, président, et des détails techniques et juridiques par Dominique Ciccone, directeur général, les délégués des adhérents ont voté à la quasi-unanimité la création de l’union qui devrait voir le jour au 1er janvier 2019.
S’adapter
« Notre rapprochement avec le groupe d’aucy va dans le sens de l’Histoire, déclare, ému, Georges Galardon, président de Triskalia, lors de la présentation de son rapport d’orientation. Cette Histoire qui nous demande de nous adapter en permanence et de plus en plus vite à des conjonctures difficiles, aux besoins des consommateurs, aux évolutions de notre société et aux politiques qui les accompagnent. » Pour illustrer ses propos, il revient particulièrement sur les conséquences éventuelles des États Généraux de l’alimentation, qui d’après lui devraient décevoir fortement, et sur la future Pac, qui risque de voir son budget réduit.
Dans ce monde qui change sans arrêt, la volonté des deux groupes, en se rapprochant, est de faire en sorte de valoriser au mieux la production des adhérents quelle que soit la production ou le mode de production. « Même le lait ? » s’interroge un adhérent qui craint que la production laitière soit un peu oubliée face aux autres productions bien présentes dans les deux groupes, comme le légumes, la volaille ou l’œuf. « Oui, au contraire, rétorque Georges Galardon. Je peux vous affirmer que le dossier laitier conserve toute son importance dans notre projet, d’autant plus que beaucoup d’adhérents du groupe d’aucy sont également producteurs de lait. »
[caption id= »attachment_35729″ align= »aligncenter » width= »720″] L’assemblée générale est également l’occasion de faire jouer à plein
le pouvoir démocratique des adhérents, en élisant en particulier,
le tiers sortant du conseil d’administration.[/caption]
Trois conditions
Pour Georges Galardon, le projet sera totalement réussi s’il réunit trois conditions essentielles. « La première condition est que la nouvelle coopérative, par ses économies d’échelle, par sa recherche de compétitivité, par sa capacité à décrocher de nouveaux marchés rémunérateurs, soit en mesure de créer de la valeur pour les adhérents. Ensuite, il faut absolument que cette nouvelle coopérative soit bien une co-construction avec la volonté de créer un nouveau groupe, avec une gouvernance adaptée en conséquence, et non l’addition des deux structures historiques. Enfin, insiste fermement le président, la dernière condition et non des moindres, est que cette coopérative d’une autre envergure soit capable de conserver la proximité avec les adhérents, par son réseau de magasins, ses équipes techniques et son fonctionnement en sections territoriales et spécialisées. »
Au delà des nombreux chantiers et projets fonctionnels et organisationnels, il reste une étape cruciale avant de sceller définitivement dans le marbre l’union. Il s’agit de l’approbation de cette union par l’assemblée générale du groupe d’aucy le 6 juillet prochain, et à laquelle s’ajoute bien sûr le feu vert de l’autorité de la concurrence qui devrait rendre sa décision fin 2018.