Abreuvoirs, nourrisseurs et balances connectés aident à la détection des maladies

Les abreuvoirs (en vert) et le distributeur automatique d'aliment où les porcelets sont pesés à chaque prise. - Illustration Abreuvoirs, nourrisseurs et balances connectés aident à la détection des maladies
Les abreuvoirs (en vert) et le distributeur automatique d'aliment où les porcelets sont pesés à chaque prise.

En analysant les consommations individuelles d’eau et d’aliment, en observant à la loupe l’évolution du poids de chaque porc en croissance, les chercheurs espèrent pouvoir détecter les maladies avant qu’elles n’affectent l’ensemble d’une bande. Intervenir avant même l’apparition des premiers symptômes visibles de la pathologie. C’est l’idée d’un programme développé par l’Ifip et l’Inra. Des cases de post-sevrage de la station expérimentale de Romillé (35) sont équipées d’appareils de mesure des consommations individuelles d’eau et d’aliment de chacun des porcs présents. À chaque visite à l’abreuvoir, le porcelet, équipé d’une puce, est pesé en instantané sur un plateau peseur. L’analyse de l’évolution des mesures des différents paramètres permet de tirer des enseignements sur la santé de l’individu. « L’analyse de l’un des critères pris séparément n’est pas suffisante », indique Yvonick Rousselière, en charge du suivi des essais. « La consommation d’eau, par exemple, est très aléatoire. Elle peut passer du simple au double d’une journée à l’autre. Mais, si en parallèle, on met en évidence une baisse de la prise alimentaire (nombre de prises et volume consommé) et une chute du GMQ, on peut penser que l’animal couve une maladie ». Les analyses sont fines, les prises d’eau et d’aliment sont nombreuses en 24 heures. Les données, transmises à l’ordinateur, sont importantes. « Le modèle doit être affiné. L’idée c’est de ne pas avoir trop d’alertes qui pourraient lasser l’éleveur ». [caption id= »attachment_35832″ align= »aligncenter » width= »720″] Yvonick Rousselière, Ifip.[/caption] Essai sur deux ans L’ingénieur de l’Ifip pense que l’installation de tels équipements dans les élevages classiques est possible. « Pas dans toutes les salles car les appareils sont onéreux mais dans certaines cases. Dans deux cases par bande (ou par salle), par exemple. On y mettrait, dans l’une, des petits ; dans l’autre, des lourds. Un problème détecté dans la case des petits permettrait d’anticiper en intervenant sur…

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