Des importations dans l’Union européenne (UE) de poulet ukrainien relevant de la ligne tarifaire « autres découpes » sont mises en exergue à la Commission européenne. Répondant à trois reprises à des questions écrites parlementaires, le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan reconnaît que les importations dans l’UE de poulet ukrainien relevant de la ligne tarifaire « autres découpes » ont bondi, passant de 3 651 tonnes équivalent carcasse en 2016 à 27 127 t en 2018 (contre zéro en 2015), du fait des livraisons d’une découpe « non standard » qui profitent de l’accès libre au marché de l’Union prévu par l’accord commercial avec Kiev pour cette ligne tarifaire. Produit d’un genre nouveau Ce produit d’un genre nouveau est décrit comme « poitrine de poulet avec ailes, avec os ». L’os en question ne représente en fait « qu’une très petite partie du poids total de la découpe ». Il peut être enlevé facilement dans des établissements de l’UE, et le produit est vendu à bas prix en tant que filet de poitrine de poulet. La Commission européenne a « abordé le sujet » avec les autorités ukrainiennes et leur a rappelé que « l’importation de poitrine de volaille a toujours été une question sensible en termes de marché dans l’UE. Et que ce type de viande n’avait donc pas été libéralisé au titre de l’accord commercial mais soumis à un contingent tarifaire d’importation à droit nul », souligne Phil Hogan. Il précise que Bruxelles « explore tous les aspects du problème, y compris une potentielle concurrence inéquitable et une distorsion du marché ». Dans le cadre de l’accord commercial avec l’Ukraine, l’UE a ouvert en faveur de ce pays des contingents d’importation annuels à droit nul pour 16 000 t (porté à 20 000 t sur 5 ans) de découpes de volaille fraîches et…
Accès au marché de l’UE : Problématique découpe de poulet