Animaux de rente : les 5 libertés en débat

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« Le véganisme est un effet de mode mais les questions sur le bien-être animal resteront », prévient Aurelia Warin, éthologue, intervenante à l’AG de Porc Armor Evolution. Un concensus existe sur la définition du bien-être animal. Il repose sur 5 critères cumulables, appelés libertés physiologique, sanitaire, de confort, psychologique et comportementale. Ce sont ces deux derniers points qui posent problème. Le stress ou la peur, pour l’aspect psychologique, lors des transports et du moment qui précède l’abattage. « Pour les éleveurs, c’est la liberté comportementale qui fait débat : la possibilité pour une truie de faire un nid lors de la mise bas, pour une vache de vivre en groupe, en plein air, pour une poule, de gratter le sol ». François-Régis Huet, responsable régional de la commission bien-être, travaille, au sein de l’interprofession porcine, sur une dizaine d’indicateurs relatifs aux 5 libertés de l’animal. Les études se poursuivent. Les professionnels ne veulent pas d’une segmentation sur des critères de bien-être qui pourraient être détournés par la distribution. « Les GMS ont mis la pagaille, par exemple, avec le sans antibiotiques. Avant, c’était après 40 jours. Désormais, on parle de la vie entière. Personne ne s’y retrouve. Ils sont sur du marketing. Pour le bien-être, ils pourraient faire la même chose, d’autant plus que l’on sent une surenchère tous les ans sur cette problématique… ». Le problème est complexe. Les contradictions consommateurs/citoyens n’arrangent rien. Il faudra, quoi qu’il en soit, répondre à la demande sociétale pour écouler la production. …

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