Planète Positive, vitrine d’une volonté de réduire les intrants sur les cultures, a présenté trois essais en colza. Objectif : diminuer les applications de solutions phytosanitaires. « Cette modalité n’a reçu aucun traitement herbicide », indique Philippe Lecuyer, responsable développement chez Caliance, devant une parcelle témoin de colza. Présentées lors de la journée Planète Positive, à Kergrist-Moëlou (22), trois micro-parcelles ont livré leurs secrets aux visiteurs. L’absence d’application d’herbicide a été rendue possible par un semis de 12 kg de trèfle d’Alexandrie en août, en complément du colza. « Ce trèfle apporte également environ 30 unités d’azote à la culture ». Cette association entre la crucifère et la légumineuse a aussi tendance à « perturber les altises, qui ne savent plus où aller. La pression des ravageurs est alors diminuée ». Le trèfle d’Alexandrie, avec une graine proche du celle du colza, se sème facilement, contrairement aux vesces, féveroles ou aux lentilles. Il est aussi facilement détruit par le gel, quelques jours à des températures de 0 ou de -1 suffisent à le détruire. Développer des moyens simples de lutte À proximité de cet essai colza + trèfle, Architect, variété mi-précoce à maturité. Elle dispose d’un critère naturel intéressant pour les producteurs. « En plus de s’installer rapidement, elle est tolérante aux virus inoculés par les pucerons. Sans être aussi foudroyant que les jaunisses rencontrées sur orge, la jaunisse du navet affectant le colza a une nuisibilité de 2 à 6 quintaux », note Philippe Lecuyer. La dernière parcelle d’essai rappelle les bénéfices d’introduire la variété Es Alicia, très précoce en floraison. « En ajoutant une dose de 100 000 grains d’Es Alicia à une dose classique de 1,5 million de grains, la floraison précoce va attirer les méligèthes ». L’insecte nuisible va alors se détourner de la culture principale….

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