L’EARL Raguénes chauffe son nouveau bâtiment maternité – post sevrage grâce au système Calopor.
Depuis janvier 2018, le nouvel atelier maternité accueille les 250 truies de l’EARL Raguénes, conduites en 5 bandes. Les 1 300 places de post-sevrage et les plaques des 48 cases de la maternité sont chauffées par un système économe en énergie, conçu par l’entreprise Tech’map, de Gouesnou (29). Les calories sont récupérées sous le treillis du laveur d’air (dans l’eau et dans l’air), grâce à des tuyaux de cuivre contenant un gaz frigorigène. Ce gaz est aspiré par la pompe à chaleur située dans le local technique et va réchauffer l’eau du réseau, stocké dans un ballon. L’eau chaude, à 48 °C, est distribuée dans deux circuits. Le premier alimente les plaques à porcelets dans les cases de maternités de manière à obtenir la température demandée.
[caption id= »attachment_35812″ align= »aligncenter » width= »720″] Le local technique. Derrière la porte, les calories sont récupérées sous le laveur d’air par un gaz contenu dans les tuyaux verts. Ces tuyaux présentent des caractéristiques uniques de résistance à l’ammoniac, selon le concepteur.[/caption]
Le second transfère l’eau chaude dans les combles, plus précisément dans une unité de traitement de l’air (échangeur). Cet appareil réchauffe l’air entrant qui est soufflé dans les salles par des diffuseurs aux plafonds (deux dans chacune des 6 salles de PS). Le flux d’air est brassé de manière homogène dans tout le volume de la salle. Les autres entrées d’air en provenance des combles sont des trappes Kandiff régulées (le renouvellement d’air ne se fait pas entièrement avec de l’air réchauffé, notamment quand les consignes de températures baissent). « Il n’y a plus aucun matériel dans les salles (radiants). Il n’y a rien à enlever au moment des lavages. Les salles sèchent facilement et la température monte rapidement à 29° C à l’entrée des animaux, sans préchauffage », indique Sébastien Raguénes, associé à sa mère Sylviane (Son père, Benoît, est en retraite).
[caption id= »attachment_35810″ align= »aligncenter » width= »720″] L’air extérieur entre dans les combles. L’unité de traitement de l’air entrant (échanges de calories eau chaude-air) est à une extrémité du tuyau central. L’air réchauffé est réparti et transféré via les tuyaux secondaires, salle par salle. À noter que l’air entrant dans l’échangeur est filtré (normes qualité bâtiment EPR, accueillant du public).[/caption]
Prototype
L’éleveur se réjouit des bonnes ambiances dans les salles, de l’impact sur l’environnement (moins de calories rejetées à l’extérieur qui contribuent au réchauffement climatique) et des économies réalisées sur le chauffage. Depuis l’entrée en fonctionnement, à la mi-février, et jusqu’à fin mai, le système a consommé 12 928 kW électriques pour une production de 50 555 kW (compteurs intégrés à l’installation) , soit un COP (coefficient de performance) de 3,9. « La température demandée est un peu élevée », estime David Marchadour, concepteur su système. « À 45°C, le COP se situerait entre 4 et 5 ». Soit un watt électrique consommé pour produire 4 à 5 watt thermiques, en sortie de l’unité de traitement. Le système est un prototype. Pour 1 000 places de PS, il faut compter 32 000 € environ, en bâtiment neuf.