Pour préserver la qualité des grains et repousser les insectes, il est important de démarrer la ventilation dès la mise en stockage de la récolte de céréales à paille. La ventilation est la meilleure méthode pour refroidir les céréales stockées, en cellule ou en case à fond plat, et conserver leurs qualités nutritionnelles, sanitaires et technologiques. Il faut donc exploiter rapidement les opportunités climatiques, c’est-à-dire dès que la température de l’air de ventilation est inférieure de 10°C à celle des grains. La ventilation peut démarrer dès que les gaines sont couvertes de grains pour réduire immédiatement l’activité respiratoire des grains et maîtriser le risque de développement de moisissures. Par ailleurs, abaisser une première fois la température des grains – jusqu’à un niveau voisin de 18-20° – permet de préparer les paliers suivants pour lutter contre les insectes. Quelle durée pour bien ventiler ? Un cycle complet de ventilation est terminé lorsque la température des grains sur le dessus du tas (à 50-80 cm de profondeur) est égale à la température à la base, elle-même égale à la température de l’air en aval du ventilateur (température de l’air ambiant + température de réchauffement sous l’effet de la pression). La mise en pression de l’air pour vaincre les résistances à son écoulement dans la masse de grains entraîne une augmentation de sa température de 1°C par 83 mm CE. Il est donc recommandé de mesurer la température de l’air dans la gaine en aval du ventilateur. Il faut environ 1000 m3 d’air par m3 de grain pour que le grain se mette à la même température que l’air. Catherine Renaud, Arvalis – Institut du Végétal…
Des céréales bien ventilées pour conserver la qualité des grains