Le toastage des protéagineux est une solution pour gagner en autonomie. Mais il devra être laissé de côté si la ration de base est trop déséquilibrée et sur troupeau en fin de lactation. Pour augmenter le taux de protéines assimilables dans l’intestin (PDIE), le toastage des graines de protéagineux (féverole, lupin, pois…) peut être envisagé. Pendant l’hiver 2016/2017, 13 élevages du Calvados et de l’Orne ont été suivis pour évaluer l’intérêt de la technique. Les résultats ont été restitués lors des Prairiales, fin mai à Canappeville (27). C’est la société « Protéa Thermic » qui a réalisé la prestation, avec un toaster mobile au débit de 4 t/heure, pour un coût de 200 €/h. Des résultats variables selon les exploitations « Les résultats observés varient fortement selon les troupeaux. Dans 8 cas, le volume de lait a progressé, souvent avec une baisse des taux du fait de l’effet dilution. Dans 3 cas, le volume de lait a régressé », synthétisent David Delbecque et Perrine Moris, des Chambres d’agriculture de Normandie. Alors pourquoi ces résultats mitigés ? « Le toastage n’est pas une solution miracle : il ne permet pas de rattraper une base fourrages de qualité moyenne. Son effet ne pourra se mesurer que sur des fourrages de bonne qualité et une ration équilibrée (azote soluble, sucres solubles…) », ajoutent-ils. Par ailleurs, « lorsque les graines toastées sont broyées trop finement, il y aurait un risque de perte de l’effet « by-pass » (protection des protéines) lié au toastage, surtout avec des rations très fibreuses. » L’intérêt économique a été mis en évidence pour les fermes ayant augmenté en production laitière. Par exemple, pour une exploitation du Calvados en conventionnel avec un troupeau de 52 vaches normandes, le bilan est positif de 220 €/mois. « 1,2 kg de lupin a été donné aux vaches…
Des graines toastées, avec des fourrages de qualité