Fidéliser ses salariés, un enjeu majeur

entretien-embauche-emploi-recrutement - Illustration Fidéliser ses salariés, un enjeu majeur
Valoriser les relations humaines est un véritable atout concurrentiel pour fidéliser ses salariés. Explications de Claire Aignel, conseillère d’entreprise au Cerfrance Finistère.

Pourquoi la question de la fidélisation des salariés se pose-t-elle autant aujourd’hui ?

[caption id= »attachment_36157″ align= »alignright » width= »211″]Pour Claire Aignel, conseillère d’entreprise, « L’humain doit être au cœur de la stratégie de l’entreprise ». Pour Claire Aignel, conseillère d’entreprise, « L’humain doit être au cœur de la stratégie de l’entreprise ».[/caption]

Depuis plusieurs années, il est difficile de recruter dans le secteur agricole pour différentes raisons : un déficit d’image dû à un manque d’information et des clichés qui ont la vie dure. Plus de 10 000 emplois ne sont pas pourvus au niveau national.La fidélisation est un enjeu majeur car le coût du turn-over représente trois à six mois de salaires.

Quels sont les différents leviers de motivation des salariés ?

L’argent est davantage un stimulant. L’effet d’une augmentation sur la motivation du salarié ne dure que quelques mois. Il est donc essentiel de répondre à différents leviers de motivation. Certains besoins font partie des fondamentaux de tout être humain et le dirigeant doit s’interroger sur les moyens mis en place pour les satisfaire :

  • Le besoin d’appartenance : faire partie d’un groupe, d’une famille, d’une équipe, se sentir accepté et exister pour autrui.
  • Le besoin de reconnaissance : tout être humain a besoin d’être reconnu pour ce qu’il est, pour ses compétences, son travail.
  • Le besoin d’autoréalisation : apprendre, créer, inventer, se former et surtout donner du sens à son travail.

Pourquoi et comment manifester de la reconnaissance ?

Les salariés qui reçoivent de la reconnaissance sont plus impliqués dans leur travail, plus performants. Elle peut être verbale ou non verbale, être positive mais aussi critique. Ce que le salarié attend avant tout, c’est du « feedback », du retour sur la qualité de son travail. La reconnaissance positive encourage et stimule les résultats, la critique est stimulante à condition qu’elle soit constructive et formulée de manière adéquate. Un mot ou une attention particulière améliore nos relations sociales et contribue à notre bien-être psychologique et physique.
J’entends souvent des dirigeants qui me disent « Je ne dis jamais quand c’est bien, j’ai même du mal à le dire». Or, quel risque prennent-ils à remercier leurs salariés ou à ne pas le faire. Remercier, c’est être capable de reconnaître la contribution de l’autre.

Quels sont les autres leviers de motivation ?

Il faut communiquer sur les projets et la vie de l’entreprise en favorisant les échanges, transmettre à tous les mêmes informations avec des réunions régulières ou encore privilégier certains moments comme l’entretien annuel. La communication commence par l’écoute car elle permet de gagner en efficacité collective.
Déléguer, responsabiliser pour donner de l’autonomie et inciter l’initiative tout en acceptant l’erreur, former pour monter en compétences et être plus performants… autant de marques de confiance qui nourrissent le besoin d’autoréalisation et le développement personnel.

Les nouvelles générations sont en quête de partage de valeurs, de sens et d’encouragement bien plus que de sécurité. L’ambiance et la qualité de vie au travail sont essentielles aujourd’hui.
La dimension humaine est trop souvent négligée. Elle est d’ailleurs souvent absente de la sémantique elle-même : le capital humain, la gestion des ressources humaines s’articulent autour de notions comptables et réglementaires. Bien qu’essentielle, la dimension comptable ne doit pas occulter l’importance des relations interpersonnelles dans l’entreprise car c’est un véritable levier de performance.

Cerfrance Finistère


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