Calculée par bilan (abattages + import – export), la consommation française de viande bovine affiche une hausse de 3 % sur les trois premiers mois de 2018, par rapport à 2017. Mais les achats par les ménages de viande bovine fraîche sont par contre en baisse de 4 % depuis janvier. La croissance est due à la consommation en RHD (restauration hors domicile) : fast-food, cantines, restaurants… « Le problème est que ces viandes sont importées à hauteur de 50 % environ. En France, les importations sont surtout d’origine européenne, principalement des Pays-Bas, d’Allemagne et d’Irlande… », souligne Baptiste Buczinski, économiste à l’Institut de l’élevage. La Pologne aussi importe en France, surtout des vaches laitières à bas coût. Concernant l’export de viande bovine, la France est toujours présente sur l’Italie et la Grèce, mais y perd des volumes toutefois. L’Allemagne par contre a participé à la bonne tenue des cours des jeunes bovins (JB) sur ces derniers mois. « Une baisse saisonnière des cours des JB est par contre engagée, avec de l’attente en ferme et une prise de poids des animaux. » Sur les femelles, les prix français sont toujours en retrait. « Alors que l’afflux de réformes laitières se restreint, les nombreux abattages de femelles allaitantes limitent la hausse saisonnière des cours. Mais cette décapitalisation devrait se réduire dans les mois à venir. »…
La restauration hors domicile tire la consommation