Après l’arrêt de la castration et du meulage des dents, le Gaec Brieu-la Tullière, à Coulouvray-Boisbenâtre (50), poursuit ses efforts en matière de réduction de la pénibilité du travail. Il a investi dans un robot de lavage.
Le Gaec Brieu la Tullière – cinq associés, quatre salariés – compte un atelier porc de 300 truies et deux ateliers lait de 300 vaches au total (installation récente de deux enfants d’un des associés). « Sur le nouvel atelier lait, nous avons hésité à installer un robot de traite. Je n’y étais pas très favorable », avoue Stéphane Auvray, l’un des associés. « Aujourd’hui, comme les autres, je suis convaincu de l’intérêt de l’automatisation. Nous voyons la différence entre les deux ateliers, l’un au robot, l’autre en traite classique. Lorsque nous fusionneront les deux troupeaux, la traite sera robotisée ». Les associés traquent les tâches répétitives. Sur l’atelier porc, ils ont cessé la castration et depuis quelques bandes, ne meulent plus les dents des porcelets, « sans conséquences négatives ». La question de l’automatisation du lavage s’est vite posée. « J’ai fait une visite chez un éleveur qui m’a dit le plus grand bien du robot. J’ai réussi à interroger sa salariée en aparté », sourit l’éleveur. « Même impression favorable ». Le lavage des porcheries a donc subi une cure de jouvence.
[caption id= »attachment_35815″ align= »aligncenter » width= »720″] Valentin (à gauche) et Stéphane Auvray, éleveurs avec Pierre Pronost, technicien chez ID 1 Port, (au centre) fournisseur du robot Procleaner X100.[/caption]
Fidéliser la main-d’œuvre
Un robot, acheté 33 000 € en début d’année, soulage les éleveurs. « Il ne fait pas tout le travail : 85 % en engraissement et 75 % en maternité, mais même avec un peu de complément (derrière les descentes d’aliment, dans certains coins moins accessibles…) c’est un outil très satisfaisant ». Noëlle, l’une des salariées confirme : « Je suis arrivée sur l’élevage en même temps que le robot. Je travaillais en porcherie auparavant où je faisais des lavages de temps en temps. Le robot apporte un confort de travail indéniable ». Au point de devenir un argument à l’embauche, selon Stéphane Auvray. « Dans le mercato actuel…Il ne faut rien négliger pour attirer ou fidéliser les salariés ».
Actuellement, l’éleveur estime que son robot est encore sous utilisé. La construction prochaine d’un nouvel engraissement sur le site de naissage permettra de rentabiliser l’outil au plus vite. « Nous allons également construire une nouvelle maternité, en remplacement de l’ancienne, trop vétuste. En plus des critères techniques, nous tiendrons compte de l’automatisation du lavage. Les couloirs et les portes seront un peu plus larges ; nous supprimerons tous les éléments qui peuvent faire obstacle à son avancement ; nous étudierons l’emplacement idéal des abreuvoirs… ». En utilisant le potentiel du robot au maximum, l’éleveur estime un gain de 0,5 UTH par an sur son élevage qui passera à 380 truies. Un investissement vite rentabilisé.