Les adhérents de Triskalia comme du Groupe d’aucy ont montré leur souhait de voir aboutir « ce projet offensif ». L’objectif est d’atteindre 5 milliards € de chiffre d’affaires en 2025, contre 3,2 milliards aujourd’hui.
Lors des assemblées générales de Triskalia le 22 juin et de d’aucy le 6 juillet, l’union des deux coopératives a été approuvée à la quasi-unanimité des adhérents. « Ils ont montré combien ils souhaitent la mutualisation de nos outils coopératifs pour s’inscrire dans cette démarche d’avenir pour le territoire breton, son agriculture et son agroalimentaire », ont souligné les responsables des deux coopératives, lors d’un point presse lundi 9 juillet à Rennes.
Proximité renforcée
« Concernant l’ensemble de nos activités, l’union entrera en vigueur, après avis de l’autorité de la concurrence, le 1er janvier 2019. Elle sera suivie d’une fusion à horizon de deux ans », a précisé Georges Galardon, président de Triskalia. En changeant d’échelle de structure, les agriculteurs craignent de perdre en proximité. « Elle va au contraire être renforcée grâce au maillage territorial plus fin. Les élus seront organisés en bassins de vie. »
Depuis sept mois, les deux groupes mènent un travail de co-construction impliquant directement une centaine d’élus et près de trois cents collaborateurs. L’objectif premier de ce projet commun est de créer de la valeur. « En amont, la mise en commun des moyens et l’innovation contribueront à optimiser les charges et développer de nouveaux services. En aval, nous souhaitons conquérir de nouveaux marchés, y compris à l’international, pour valoriser les productions de nos adhérents », a souligné Serge Le Bartz, président de d’aucy.
Capacité d’investissement plus forte
« Nos deux groupes seront complémentaires pour mieux répondre aux attentes de nos clients : grande distribution, restauration hors foyer, industriels. Ils demandent des partenariats solides, de l’innovation, des réponses aux attentes sociétales, une qualité cons-tante et irréprochable », précise Dominique Ciccone, directeur général de Triskalia. L’union permet aussi une capacité d’investissement plus forte : 10 millions € vont être mobilisés par Gelagri à Loudéac (22) et en Espagne, près de 15 millions € pour Ronsard, 17 millions € chez Cocotine à Ploërmel (56).
Dans une logique de croissance, les responsables se disent par ailleurs ouverts à des fusions, des acquisitions de marques déjà connues, en France et ailleurs… Mais ils souhaitent rester ancrés en Bretagne. « Plus nous serons enracinés sur le territoire breton, plus nous pourrons rayonner à l’international. » Le futur groupe va aussi devenir le premier opérateur dans le domaine du jardinage en Bretagne, fort d’un réseau de 300 magasins qui animent les territoires, avec là aussi une volonté de développement. Le nom du nouveau groupe comptant 20 000 coopérateurs et 9 000 collaborateurs sera dévoilé en fin d’année.