Les Charolaises conviennent bien à l’exploitation de Loïc et Nelly Arribard qui compte une dizaine d’hectares non cultivables. Un des deux lots passe derrière les laitières au pâturage.
Sur l’exploitation de Loïc et Nelly Arribard à Guipel, le cheptel allaitant basé sur 33 mères charolaises complète bien l’atelier laitier (350 000 L avec 34 VL). Les deux éleveurs gèrent en parallèle un atelier volaille (dindes de chair) sur 1 200 m2. « Les premières Charolaises sont arrivées sur l’exploitation en 1990. J’ai surtout sélectionné sur le lait et les facilités de vêlage au début… », précise Loïc Arribard qui a ouvert son exploitation à l’occasion de l’assemblée générale du Gerbociv, le 28 juin dernier.
Deux lots au pâturage
Au pâturage, les femelles sont conduites en deux lots. « L’un d’eux passe après les laitières ». En hiver, l’alimentation des vaches et génisses est basée sur de l’ensilage d’herbe et de maïs avec de la paille. « La proportion évolue en fonction des stocks. Autour du vêlage, je privilégie le foin. » Sur les 68 ha de SAU, les éleveurs cultivent 10 ha de blé, 25 ha de maïs et 33 ha d’herbe, plus 7 ha de dérobées. Pour les stocks, 12 ha d’ensilage d’herbe sont réalisés début mai et 15 ha de foin.
[caption id= »attachment_35901″ align= »aligncenter » width= »720″] Loïc Arribard (à droite) et Frédéric Fontaine, président du Gerbociv.[/caption]
90 % d’insémination animale
Les 36 naissances charolaises sont concentrées de juillet à février, ce qui aboutit à un âge au vêlage moyen de 35 mois. « Les vaches qui vêlent après février ne sont pas gardées. » Pour les Prim’Holstein, les naissances sont plus étalées, avec un arrêt en mars. L’élevage affiche un IVV (intervalle vêlage-vêlage) de 377 jours. Et le potentiel génétique est bien présent dans le cheptel charolais doté d’un Ivmat de 105,3, sachant que la moyenne de la race est à 98,4. Les éleveurs réalisent environ 90 % d’IA, complétées par un à deux taureaux de monte naturelle. Les vaches sont échographiées, mais pas les génisses.
Une partie des mâles est engraissée en taurillons (environ 15 par an), les autres sont commercialisés en broutards. Les femelles sont vendues en vaches de réforme ou broutardes. Six à sept génisses sont gardées pour le renouvellement. Sur 2017, l’élevage a affiché des poids de carcasse moyens de 473 kg en jeunes bovins et 479 kg en vaches. Des chiffres qui montent à 492 kg et 540 kg en 2018.
Prochain concours, le 11 septembre au Space
Le « sans cornes » progresse
Lors de l’assemblée générale, Sébastien Landemaine, de Gènes Diffusion, a présenté quatre taureaux confirmés issus du schéma de sélection de l’entreprise. Giono, fils d’Aragon, propose une souche nouvelle. C’est un taureau à vaches de type mixte épais. Faberger (fils d’Unibloc) est aussi un taureau à vaches, de type mixte complet, offrant beaucoup de croissance. Fronsac (Sylvaner) est quant à lui de type tardif élevage. Figuier P (hétérozygote sans cornes, fils de Viking PP) est un taureau à génisses type élevage. « Sur la dernière campagne, 16 % des IA ont été réalisées avec des taureaux sans cornes sur la zone de Gènes Diffusion », a précisé le responsable. À titre de comparaison, le pourcentage était de 9 % il y a 3 ans.
Chez Evolution, Castor et Bariton sont les deux taureaux les plus utilisés sur la dernière campagne. Sur 2018/19, l’entreprise de sélection ne proposera que des taureaux non porteurs de l’ataxie. Jogging, le meilleur successeur de Castor, va notamment sortir. Evolution va aussi proposer une formation sur le génotypage aux éleveurs Charolais d’Ille-et-Vilaine, le 18 septembre.