« Les prix ne couvrent pas les coûts de production »

Philippe Chalmin. - Illustration « Les prix ne couvrent pas les coûts de production »
Philippe Chalmin.

« On ne couvre pas la réalité des coûts de production » lorsqu’est intégré « le coût réel du travail (2 Smic par UTH) et le coût du capital » constate Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) lors de la présentation du nouveau rapport le 19 juin. Seule la filière porcine réalise des marges nettes positives en 2017 « malgré de nombreuses périodes où le prix du porc n’a pas été suffisant ». La filière laitière caprine réalise également des marges positives lorsqu’elle est associée à des cultures de vente ou à de l’élevage bovin. La filière bovine est quant à elle « structurellement en négatif », observe l’économiste. En effet, depuis le début des travaux de l’observatoire, c’est-à-dire il y a 8 ans, « les coûts de production n’ont jamais été couverts non seulement par les prix » mais aussi par les produits joints et les aides. Pour la filière laitière, « la situation s’est légèrement améliorée mais elle n’est pas positive » après deux années d’érosion du revenu des éleveurs laitiers. Pour le blé tendre, « après des époques extrêmement favorables », en 2016, les prix additionnés des produits joints et des aides étaient « largement en dessous des coûts de production en 2016 », et en 2017, la situation se rapproche de « l’équilibre » mais reste négative. Toutefois, les agriculteurs des filières laitières, bovin viande, ovines et blé tendre ont vu leur rémunération permise s’améliorer en 2017 par rapport l’année précédente….

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