Il est difficile de se passer de la tourbe, matériau qui entre dans la composition des terreaux. Non renouvelable, elle pose question aux producteurs. Différentes essais de matières premières ont été menés pour créer un terreau local. La tourbe qui compose les terreaux employés par les maraîchers pose problème. Utilisé comme support pour les plantes, c’est un matériau non renouvelable, et qui est même remis en question lors de certaines négociations commerciales. « Des pays comme l’Allemagne et la Suisse sont plus stricts que nous en matière d’incorporation de tourbe dans les terreaux. Ainsi, les labels Bioland (Allemagne) et Biosuisse (Suisse) interdisent l’entrée de marchandise contenant plus de 70 % de tourbe dans leur terreau pour l’élevage de plants », résume Sébastien Louarn, animateur technique et scientifique de la PAIS (Plate-forme d’agrobiologie d’initiative Bio-Bretagne à Suscinio). Les producteurs se soucient de la présence de cette tourbe dans les mottes de terreaux, et souhaiteraient s’en passer. En provenance d’Europe de l’Est « C’est un support peu renouvelable », poursuit le responsable. Car « les tourbières, en zones humides, sont très souvent protégées en France. La tourbe provient donc des pays de l’Est. On protège ici nos zones pour puiser dans les réserves de ces pays ». Plutôt que de subir cette situation, la PAIS a décidé de plancher sur un terreau local, à base de matériaux disponibles et renouvelables. Ainsi, après une recherche poussée de matières premières, une mouture à base de fibre de bois et d’écorce compostée a été essayée sur quatre cultures, que sont les brocolis, l’oignon rosé, les courges et la mâche, en se fournissant à la société Les Terreaux Armoricains de Plonévez-du-Faou (29). « Nous avons étudié les capacités de rétention en eau de ce nouveau terreau ». Si ce critère a donné satisfaction, avec peu de…
Maraîchage : La tourbe brute au rebut