Assurer le revenu en diversifiant les productions ou miser sur la spécialisation ? Le choix de l’assolement doit être bien mesuré. Diversification ou spécialisation de la production de légumes, chaque système présente ses avantages et inconvénients. Pour maîtriser le risque, il faut tenir compte des techniques agronomiques, du besoin en main-d’œuvre et des résultats économiques possibles. Trois variables fortement influencées par le nombre de cultures produites. Le choix de cultiver un nouveau légume n’est pas sans risque, compte tenu des cours fluctuants. Il faut donc analyser les débouchés, le dynamisme du marché et voir si le niveau de marge brute dégagée sera suffisant pour valoriser la main-d’œuvre mobilisée. Gestion de la main-d’œuvre La filière légumes a un besoin important de personnel qui diffère selon les productions et le taux de mécanisation. Dans une exploitation diversifiée, la problématique s’amplifie avec des pics qui peuvent se chevaucher entre cultures, sans oublier les aléas climatiques. Au contraire, dans une exploitation spécialisée, des plannings facilitent la gestion du personnel. En revanche, l’exploitation spécialisée est dépendante des résultats économiques d’une seule culture. S’ils sont bons, elle en profitera plus qu’une exploitation diversifiée. S’ils sont mauvais, ils ne seront pas compensés par ceux d’autres cultures. Calcul de la variabilité économique La diversification de l’assolement permet d’assurer le revenu tout en stabilisant la marge brute dans le temps. Cependant, certaines cultures peuvent augmenter le risque économique. Le calcul de la variabilité des résultats économiques permet à une exploitation de positionner ce risque. Prenons trois exploitations de taille similaire (cf. tableau) : l’exploitation 1 a un assolement spécialisé et les 2 et 3 sont diversifiées avec des résultats économiques fluctuants pour la 2. En prenant les résultats de conjonctures dites moyenne, favorable et défavorable, calculées à partir des résultats économiques moyens de chacune des cultures de 2012 à…
Mesurer les risques de l’assolement en légumes