Chez Alain et Henri Cornec, à Ploudiry (29), l’organisation du travail a été repensée pour éviter la pénibilité. Le maximum est fait pour fidéliser les trois salariés. Alain Cornec est intervenu au forum technique Triskalia. « Après deux heures sur la même tâche, l’efficacité du travail diminue », assure Alain Cornec, à la tête, avec son frère, d’un élevage de 500 truies dans le Finistère. Ce constat a pesé lors de la réflexion sur la construction du nouveau post-sevrage, en 2015. Ils ont modifié la conduite en bandes, passant de 20 à 5 bandes. « Avant, les salariés n’étaient pas polyvalents ; ils travaillaient souvent seuls sur des tâches répétitives. La conduite en 5 bandes, adoptée également pour des raisons sanitaires, engendre des à-coups de travail réalisés à plusieurs et procure de la souplesse dans l’organisation ». Les associés ont visité de nombreux élevages et fait appel au service prévention de la MSA avant d’entamer les travaux de construction du PS. [caption id= »attachment_35820″ align= »alignright » width= »159″] Alain Cornec, Ploudiry (29)[/caption] « Ils nous ont donné de très bons conseils pour diminuer la pénibilité des tâches ». Les éleveurs se sont équipés d’un ascenseur à porcelets (ateliers sur plusieurs niveaux en raison de la pente du terrain) pour éviter la longueur des transferts, d’une fosse de vaccination, d’une bascule à porte électro-magnétique et de trois pompes de lavage. « Le trempage des salles est automatique ; trois personnes lavent en même temps ce qui raccourcit la durée et accroît l’efficacité ». Le constat vaut pour les maternités. « Nous lavons les 100 places en cinq heures à trois personnes. De même, 1 200 porcelets sont vaccinés en deux heures, toujours à trois ». En projet, les éleveurs réfléchissent à rapatrier des places de façonnage et à investir dans un robot de lavage. Deux pauses communes La pénibilité du travail n’est pas le seul…
Pénibilité : Des salariés au cœur du projet