Yves-Marie Carnot s’installe comme éleveur en construisant un poulailler de 12 000 pondeuses bio à Melgven (29). Il a conçu un bâtiment simple et économique afin de limiter les consommations énergétiques.
Après avoir réalisé des études agricoles et validé un CS avicole à l’Avipole de Ploufragan, Yves-Marie Carnot a occupé un poste de technicien avicole pondeuse durant 6 ans. Une bonne expérience qui lui a permis de renforcer ses compétences techniques tout en mûrissant son projet d’installation. « Je me suis installé en août 2017 en reprenant 6 ha de foncier, nécessaires pour la construction de mon futur poulailler de 12 000 pondeuses biologiques et de son parcours. Un atelier qui suffit pour dégager un revenu descend pour une personne », certifie Yves-Marie Carnot, aviculteur à Melgven (29).
[caption id= »attachment_36042″ align= »aligncenter » width= »720″] Yves-Marie Carnot, aviculteur à Melgven dans son poulailler qui accueillera dans quelques jours 12 000 pondeuses bio.[/caption]
Une ventilation statique
L’éleveur déclare avoir fait le choix du bio pour s’adapter à la demande du consommateur et avoir signé un contrat avec Triskalia pour la reprise de ses œufs. « Je voulais un bâtiment simple et économique. J’ai donc fait le choix d’une ventilation statique. Ce mode de ventilation limite les consommations énergétiques. Le bâtiment sol avec fosse et sur caillebotis plastiques ne nécessite pas de mécanisation, comparé à une volière, ce qui réduit les opérations de maintenance. » Le poulailler construit par l’entreprise Le Couillard, s’étend sur 98 m de longueur et 23 m de largeur, la salle de conditionnement fait 200 m2. Le jardin d’hiver de 4,55 m de large est séparé de la salle d’élevage par une bâche qui se relève par treuil électrique. Afin de se faciliter le travail au moment du vide sanitaire, Yves-Marie Carnot a opté pour des mangeoires et pipettes relevables au plafond. L’éclairage est assuré par des néons Led toujours avec comme objectif affiché de réaliser des économies d’énergie.
[caption id= »attachment_36040″ align= »aligncenter » width= »720″] La salle de conditionnement de 200 m2 est équipée d’une table de tri, d’une emballeuse d’une capacité de 20 000 œufs/heure, d’un empilleur avec accumulation de 6 piles et d’une table élévatrice.[/caption]
Limiter les opérations manuelles
Des veilleuses sont installées dans le jardin d’hiver et au-dessus des nids. « Le but étant d’attirer dans un premier temps les poules vers le jardin d’hiver le soir pour les faire revenir du parcours au poulailler. Puis les veilleuses du jardin d’hiver s’éteignent et celles des nids s’allument pour inciter les pondeuses à regagner la salle d’élevage. » La salle de conditionnement est équipée d’une table de tri, d’une emballeuse d’une capacité de 20 000 œufs/heure, d’un empileur avec accumulation de 6 piles et d’une table élévatrice. « L’empileur permet de réaliser automatiquement des piles de 6 alvéoles et de n’avoir qu’une seule opération manuelle à effectuer lorsque je réalise mes palettes d’œufs. Le ramassage des œufs devrait me prendre moins d’une heure et demie chaque jour », calcule l’aviculteur. Il déclare avoir investi un peu moins de 50 €/poule (hors foncier) et avoir touché une aide dans le cadre du PCAEA, en tant que JA, de la Région et de sa communauté de communes.