Des leviers plus simples que la digestion ruminale, source majeure de GES, existent pour limiter son empreinte carbone. En élevage laitier, plusieurs postes contribuent aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Il est possible de retenir cette distribution : 50 % pour les fermentations entériques, 18 % pour la gestion des effluents, 16 % pour les intrants, 11 % pour les apports azotés et 5 % pour l’énergie. [caption id= »attachment_36490″ align= »alignright » width= »153″] Jean-Louis Peyraud, Inra[/caption] « Dans la littérature, on constate qu’il est possible de faire autant de lait en émettant moins de méthane », rapporte Jean-Louis Peyraud, de l’Inra. Graisses insaturées, nitrate de calcium, huiles essentielles, vaccin anti-bactéries méthanogènes, etc… « De nombreux additifs permettent de jouer sur le fonctionnement ruminal. Mais cela ne rémunèrera pas l’éleveur et se pose aussi la question de l’acceptation sociétale. Sincèrement, les enjeux sont ailleurs que dans le rumen car on fait peu de progrès sur l’efficience digestive : le sujet est très compliqué et réclame des recherches longues et coûteuses. » Abaisser l’âge au premier vêlage Pour le chercheur, d’autres leviers ont un impact plus rapide. Il faut d’abord faire « la chasse aux gaspillages » et rechercher l’efficience technique. « Viser le maximum de lait / kg de MS ingéré, s’assurer d’un troupeau en bonne santé, réduire la quantité de lait produit mais non commercialisé, lutter contre l’acidose ruminale… », énumère-t-il. « Et surtout limiter les animaux improductifs. En France, l’âge au premier vêlage, notamment, est très tardif alors qu’une génisse émet du méthane et ne fait rien d’autre. » Le système cultural est aussi une « voie majeure » pour améliorer son empreinte nette. « Les légumineuses ont ainsi l’avantage de pousser sans engrais et de générer moins de méthane dans la panse. » Sans oublier la capacité de l’agriculture par…
Empreinte carbone : « Commencer par la chasse aux gaspillages »