Après la reprise de l’exploitation familiale par Christophe Mellier et le maintien d’une stratégie d’intensification du système, qui leur semblait logique à l’installation de sa femme Charlotte en 2011 avec 100 000 L de lait supplémentaires, les flux de trésorerie étaient importants. Mais les charges n’arrêtaient pas d’augmenter. Et la situation financière s’est tendue. Après la baisse du prix du lait en 2015, il a fallu tout remettre à plat : « Revenir au potentiel de production permis sur les 43 ha, avec un système herbager, plus autonome ». « On a senti un nouveau souffle » « Nous avons adhéré à l’Adage, nous sommes allés rencontrer d’autres adhérents, pour sensibiliser et convaincre Christophe de l’intérêt des systèmes herbagers, et pouvoir choisir la conduite la plus juste qui nous conviendra », explique Charlotte Mellier, lors d’une porte ouverte organisée par l’Adage en mai dernier. En 2015, une opportunité leur a permis de récupérer 15 ha, déjà implantés en herbe. Un diagnostic sur l’évolution de leur système d’élevage, via le bassin versant de la Seiche, a servi de déclic pour convaincre l’agriculteur. Après de nombreux visites, de journées d’information, d’échanges entre associés et autres agriculteurs, le constat est adopté : « Le parcellaire était groupé, c’est un atout pour le pâturage ». [caption id= »attachment_36474″ align= »aligncenter » width= »720″] Charlotte et Christophe Mellier[/caption] « Et je me suis rendu compte que certaines parcelles, pourtant à moins d’1 km, pouvaient facilement devenir accessibles aux vaches », témoigne l’éleveur. Jusqu’alors, il y avait toujours des freins : l’éloignement, une route à traverser… Ils ont arrêté d’apporter l’aliment à l’auge. « Les vaches sont allées chercher l’herbe dans les parcelles, sans rechigner, tout en produisant 26 kg de lait/jour. « On a senti un nouveau souffle. Notre métier est devenu plus technique. On se réapproprie les décisions chaque semaine…
L’accessibilité à l’herbe, une notion propre à chaque éleveur