Sur le Gaec Vallée-Martel, à Saint-Marc-sur-Couesnon (35), le semis direct permet de préserver la structure et la vie des sols et de réduire le temps de travail. Il offre aussi des marges économiques sécurisées. Jean-François Vallée pratique le semis direct sous couvert depuis une dizaine d’années. L’exploitation qu’il tient avec sa femme, Magalie, est inscrite dans la mesure agro-environnementale et climatique (Maec) sol. Créée en 2017, cette Maec regroupe 17 agriculteurs sur toute la Bretagne, dont 4 en Ille-et-Vilaine. Ils doivent parvenir à 100 % de semis direct ou strip-till à partir de la 4e année d’engagement. « Des contraintes de rotation des cultures, de maîtrise de l’IFT (indice de fréquence de traitement) par rapport au territoire sont également exigées, ainsi que des analyses de sol et des comptages de vers de terre », a précisé l’agriculteur lors d’une porte ouverte Innov’action sur son exploitation en juin. [caption id= »attachment_36580″ align= »aligncenter » width= »720″] Jean-François Vallée dans une de ses parcelles en juin.[/caption] Des cailloux, pas de charrue Dès son installation en 2001, il a décidé d’arrêter la charrue sur ses sols contenant beaucoup de cailloux. Il a d’abord essayé des techniques culturales simplifiées (TCS) qui ne fonctionnaient pas, générant de l’usure du matériel et du salissement notamment. « En 2007, je me suis intéressé au semis direct sous couvert sur internet, en discutant avec des gens qui le pratiquaient. Depuis, la structure des sols et la teneur en matière organique en surface se sont nettement améliorées. Les sols salissent moins et sont plus portants (pour apporter les lisiers par exemple). Le ruissellement est désormais inexistant », constate Jean-François Vallée qui a aussi réintégré le maïs dans son assolement l’an passé. Une Cuma pour le semis en direct En 2015-2016, le producteur a été obligé de revenir aux TCS, ne disposant plus d’outil de…
Le semis direct depuis plus de 10 ans