Le conseiller Florent Cotten estime que le pâturage de précision associé à une fertilisation organique adaptée est « le secret d’une prairie permanente productive et rentable ». Entrée précoce des animaux sur herbe jeune et feuillue, temps de séjour réduit par paddock, bons résiduels en sortie laissant suffisamment de surface foliaire pour que la plante redémarre rapidement… « Outil de gestion rigoureuse des prairies, le pâturage de précision vise à maintenir des plantes productives pour optimiser les rendements herbagers et assurer de bonnes performances animales dans le temps », martèle Florent Cotten de la société PâtureSens. Il insiste aussi sur l’importance de la santé de la terre. « On construit un sol productif en créant et en dynamisant de la biomasse à sa surface. Mais même un très bon pâturage ne peut pas tout faire, ou du moins tout dépend de la situation initiale en termes de fertilité de sol. » Pour le Breton, la fertilisation des prairies, « majoritairement sous forme organique », a son rôle à jouer. « La répartition des effluents dans les paddocks joue en faveur de la régularité de pousse et de la fertilité des sols à l’échelle de l’exploitation. » Observer la flore autour des bouses Il rappelle que des plantes productives telles que ray-grass anglais, luzerne, fétuques ou trèfles demandent de la nourriture pour durer. « Un moyen simple de constater l’effet d’une fertilisation de la prairie est d’observer les espèces qui se maintiennent dans une zone de bouse / pissat. Si les plantes sont nourries, celles-ci perdurent bien plus longtemps, voire deviennent permanentes pour nombreuses d’entre elles. D’autant que les prairies permanentes ont des flores bien mieux équilibrées que les jeunes prairies en termes d’apports nutritionnels. » Régulièrement, le conseiller fait ce constat : « Principalement dans des terres pauvres de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, du Morbihan…
Une prairie nourrie pour durer