La section viande bovine de la FRSEA Bretagne travaille sur la réduction des charges. Le syndicat a notamment les cotisations des organismes d’élevage dans le viseur.
Depuis plusieurs mois, la section régionale viande bovine de la FRSEA Bretagne a initié « un travail de fond sur le revenu des éleveurs de viande bovine bretons ». L’action régionale s’est d’abord portée sur la question du prix payé aux éleveurs notamment dans le cadre de la démarche « éleveurs et engagés » initiée par la FNB.
Envisager une évolution des actions et des coûts
À présent, la section syndicale se penche sur les différents postes de charge d’un élevage allaitant breton. « En examinant les différents postes, la ligne GDS est ressortie », indique Thierry Duval, président de la section bovine du Morbihan. Et d’expliquer : « En effet, face à un revenu disponible de 16 600 € /actif non salarié par an en moyenne sur les 3 dernières années, selon les données l’observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins de l’Idele, la facture GDS pour un élevage spécialisé nécessite la mobilisation de presque 2 mois de revenu sur ce poste uniquement. »
Cet état des lieux a conduit la section bovine de la FRSEA a solliciter une rencontre auprès du bureau de GDS Bretagne afin « de faire le point sur les actions spécifiques viande bovine du GDS et d’envisager une évolution des actions et des coûts ».
L’excellence sanitaire pas perceptible dans le prix
« L’objectif n’était pas de remettre en cause les compétences ou les actions du GDS mais plutôt de bien mettre en cohérence l’accompagnement du GDS Bretagne envers les éleveurs de viande bovine avec leur capacité à payer les services proposés », précisent les responsables syndicaux.
Au cours de cette rencontre, le GDS Bretagne a exposé tout l’intérêt du suivi sanitaire et de l’accompagnement proposé qui permet à la Bretagne de bénéficier d’une excellence sanitaire connue et reconnue unanimement. « Un travail reconnu » par les syndicalistes qui regrettent que « cette excellence sanitaire ne soit pas perceptible dans le prix des animaux vendus par les éleveurs bretons excepté pour le commerce de reproducteurs. »
« Après plus de 2 heures d’échanges parfois vifs mais toujours cordiaux », les représentants régionaux de la FRSEA espèrent que « le message d’alerte concernant la situation des éleveurs du terrain est bien passé et que le GDS sera force de proposition dans les mois à venir pour adapter son offre d’accompagnement pour les éleveurs allaitants. »