Céréales d’automne : plus de vigilance et d’agronomie

Dans le cadre du réseau d’observation “Vigitech », chaque technicien remonte de façon régulière ses observations sur les cultures de céréales et alerte sur la présence ou non du ravageur sur son secteur. - Illustration Céréales d’automne : plus de vigilance et d’agronomie
Dans le cadre du réseau d’observation “Vigitech », chaque technicien remonte de façon régulière ses observations sur les cultures de céréales et alerte sur la présence ou non du ravageur sur son secteur.
Année après année le nombre de solutions pour lutter contre les adventices ou les ravageurs diminuent. Pour y pallier, des solutions agronomiques limitent le risque et l’observation permet d’intervenir au bon moment, donc plus efficacement.

Aujourd’hui, le désherbage est contraint par la diminution des solutions chimiques (arrêt de l’isoproturon l’an dernier), les points réglementaires DVP 20 m (Dispositif végétalisé permanent), des interdictions sur sols drainés, etc. D’autre part, en Bretagne, le phénomène d’adventices résistantes à certains modes d’actions chimiques apparaît régulièrement.

Désherbage de plus en plus complexe

Dans ce contexte, plusieurs mesures sont à mettre en place. Tout d’abord, les mesures agronomiques à adapter selon les adventices. Décaler la date de semis d’octobre à novembre limitera la levée du vulpin. Le labour, par exemple, est la solution la plus efficace pour détruire le brome. La réalisation de faux semis permet une levée des graines en surface et ainsi une baisse la pression adventice moyenne.
Ensuite, le désherbage de prélevée ou de post-levée précoce permet de gagner en efficacité dans le cadre d’un programme complet. De plus, le fait de désherber précocement, limite la nuisibilité des adventices.

Vigilance pucerons d’automne

Cette année sera la première sans traitement de semences protégeant le début de cycle contre ce ravageur. Sans “Gaucho”, il est recommandé, en particulier pour les orges, de décaler la date de semis à fin octobre voire début novembre afin de limiter le risque.

À Triskalia, le réseau d’observation “Vigitech” sera renforcé cet automne sur ce ravageur. Chaque technicien de façon régulière va observer et remonter ses observations sur les cultures de céréales et indiquer la présence ou non du ravageur sur son secteur. Ce dispositif permettra de réaliser une intervention contre les pucerons uniquement si nécessaire.

Le traitement insecticide pour lutter contre les pucerons n’est pas automatique. Un traitement “préventif” sur de jeunes plantes sans présence de puceron n’aura que peu d’efficacité. Les insecticides ne protègent que la partie de la plante présente au moment du traitement. Si une attaque de pucerons arrive après le traitement et que de nouvelles feuilles sont sorties, la plante ne sera pas protégée.

Philippe Lécuyer / Triskalia


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