En faisant analyser son maïs, les producteurs calent précisément une date optimale de récolte. Le point en Centre-Finistère, sur le secteur de Saint-Goazec. Les échantillons se suivent et ne se ressemblent pas. Lors d’une rencontre matière sèche organisée à la station expérimentale de Trévarez mardi dernier par BCEL Ouest, les plantes entières de maïs sont broyées, et l’Agri Nir donne rapidement son verdict. Pour ce producteur de Laz, le végétal ensilé est à 30 % de matière sèche. « Il faudra attendre le 30 septembre pour atteindre les 35 % », indique Michelle Le Berre, conseillère élevage chez BCEL Ouest, pour un éleveur de vaches allaitantes. Semé au 19 mai, ce maïs d’indice 240 laisse encore un peu de temps à son propriétaire pour planifier le chantier de récolte. Ce n’est pas le cas pour un autre échantillon, qui témoigne d’une teneur déjà atteinte de 33,5 %. « Il est à ensiler dès que possible ». La machine aidée par l’expérience Si les teneurs en MS sont donnés à titre indicatif par la machine, l’observation de l’épi confirme ou infirme ces résultats. La localisation de la commune permet aussi de donner une date de récolte conseillée fiable, car le Finistère comporte 4 zones de précocités : une zone humide tardive qui comprend Brest et Morlaix, une intermédiaire englobant Quimper et le littoral nord, une zone humide très tardive à Carhaix et une zone moyennement séchante et précoce sur le littoral sud. À cela s’ajoute le bon sens paysan, qui fera avancer ou reculer sa date. « Une pluie fait perdre 2 points de matière sèche. L’helminthosporiose, très présente par endroits cette année, oblige à ensiler rapidement, sous peine de perdre en digestibilité ». Trouver le bon compromis n’est alors pas facile… avec une plante dont les grains sont mûrs. Le…
En Centre-Finistère, le maïs galope vers la maturité