La difficulté voire l’interdiction d’épandre des effluents d’élevages à moins de 500 mètres des zones conchylicoles entraîne une diminution de la fertilité des sols littoraux. Plus de 3 500 hectares de SAU sont concernés par la directive qui interdit l’épandage de déjections animales sur la bande littorale morbihannaise, pour des raisons bactériologiques (à moins de 200 mètres du bord de mer). Ces parcelles littorales, naturellement moins riches en matière organique, s’appauvrissent au fil des années. Le phénomène accélère la déprise agricole. « Nous avons rencontré le préfet pour évoquer cette problématique, notamment pour pouvoir épandre des composts (sans bactéries). La situation est bloquée », déplore Laurent Kerlir, participant à l’AG Cap 2000. Le Parc naturel régional, la Chambre d’agriculture et l’association Aile testent actuellement l’apport de différentes matières végétales telles que les déchets verts des collectivités, les tailles de haies bocagères, les sous-produits des filières bois énergie et les cultures de taille à courtes rotations comme les saules (Paysan Breton du 7 avril 2017). Les résultats seront évalués sur plusieurs années. Les conchyliculteurs préfèrent le maintien de l’élevage et des prairies sur ces zones. « La végétalisation suppose l’introduction de cultures avec des risques plus importants de pollutions phytosanitaires », souligne Sébastien Lemoine, président de l’association qui regroupe pêcheurs, conchyliculteurs et agriculteurs. 5 000 hectares sont situés dans une zone entre 200 et 500 mètres, dont près de la moitié est ouverte aux épandages de fumiers de bovins, ovins et caprins, par dérogation….
Épandages limités à moins de 500 mètres du littoral