« La Terre est notre métier », le salon de la bio les 26 et 27 septembre

Les organisateurs du salon bio
Les organisateurs du salon bio "La Terre est notre métier" espèrent franchir le cap des 8000 visiteurs à l'occasion de cette 17e édition.
« La Terre est notre métier », le salon agricole de la bio, se tiendra les 26 et 27 septembre, à Retiers, en Ille-et-Vilaine. Rencontre avec Jean-Paul Gabillard, agriculteur à Saint-Grégoire (35), co-président du salon et trésorier de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab).

La 17e édition de « La Terre est notre métier » se profile. L’esprit de la manifestation a-t-il évolué au fil des ans ?

[caption id= »attachment_36815″ align= »alignright » width= »226″]"Le salon est resté fidèle à l'esprit des débuts et il a su conserver sa dimension conviviale", souligne Jean-Paul Gabillard, co-président de "La Terre est notre métier". « Le salon est resté fidèle à l’esprit des débuts et il a su conserver sa dimension conviviale », souligne Jean-Paul Gabillard, co-président de « La Terre est notre métier ».[/caption]

Non, l’esprit est resté le même, je crois. Ce sont toujours les producteurs qui fixent le cap de cette manifestation. « La Terre est notre métier » a su conserver sa dimension conviviale. Il n’y a pas le côté stressant que l’on peut ressentir sur certains salons. Et, au programme, l’on retrouve, comme à chaque fois, une grande variété de conférences. Certaines sont généralistes et permettent de découvrir la bio. D’autres abordent des points très précis et s’adressent plus spécifiquement aux agriculteurs. Nous accueillons en effet des publics très variés : des agriculteurs bio, d’autres qui sont installés en conventionnel et qui envisagent une conversion à plus ou moins long terme, des entreprises de l’amont et de l’aval qui cherchent des clients et des fournisseurs, des étudiants en agriculture…

D’où viennent les visiteurs ?

Si, dans leur majorité, ils sont originaires du Grand Ouest, nous avons parmi nos visiteurs des représentants de toutes les régions de France. Et cette année, dans le cadre du salon, nous accueillons même une réunion d’une association européenne de producteurs de lait bio.
Lors des premières éditions, « La terre est notre métier » était couplée à la manifestation grand public « Ille & bio » et se déroulait sur un week-end. Depuis 2016, nous sommes clairement sur un salon professionnel, organisé sur deux jours en milieu de semaine et qui se tient tous les deux ans. Cette nouvelle formule nous a permis d’attirer quelque 6 000 visiteurs la dernière fois. Et nous espérons en recevoir 8 000 cette année.

Quelles sont les nouveautés de cette édition 2018 ?

Deux grandes nouveautés viennent s’ajouter au programme cette année. Il y a tout d’abord la création d’un pôle « sol » au sein du pôle démonstration. Il s’agit de faire découvrir le fonctionnement, la richesse et la diversité des sols à travers des mini-conférences, des ateliers, une fosse pédologique et des expositions.
L’autre innovation est le lancement de rendez-vous d’affaires. Organisés en partenariat avec le Synabio, le syndicat des transformateurs et des distributeurs bio, ces rencontres visent à mettre en relation agriculteurs et entreprises sur le salon.

La bio a le vent en poupe désormais. Le regard porté sur vos exploitations a-t-il changé ?

Moi qui suis passé en bio il y a plus de 20 ans, je constate une véritable évolution. À travers ses achats, le public plébiscite nos produits. Mais le regard s’est aussi modifié du côté des autres agriculteurs, de l’administration, des partenaires financiers… Aujourd’hui, les agriculteurs bio sont reconnus. Nous faisons partie intégrante du paysage agricole.

La dynamique actuelle peut-elle se poursuivre ?

Je le pense. Plus il y a d’agriculteurs bio et plus la demande pour leurs produits se développe. Le maillage des agriculteurs bio sur le territoire s’est densifié ces dernières années. On voit aussi que la GMS s’intéresse dorénavant au secteur. Nos filières sont bien organisées et les producteurs y ont leur mot à dire. Pour moi, l’écueil se situe plutôt du côté de l’accès au foncier où il n’y a pas d’adéquation entre l’offre et la demande, avec des exploitations à reprendre souvent trop grandes. Mais globalement, la bio se porte bien. Et notamment en Bretagne. Rennes aura d’ailleurs l’honneur d’accueillir le vingtième congrès mondial de l’agriculture biologique en septembre 2020.

Une agriculture bretonne plurielle

Au Crédit Mutuel de Bretagne, nous accompagnons l’agriculture régionale dans toute sa diversité. En accord avec notre vision d’une agriculture bretonne plurielle, nous sommes ainsi partenaires du salon bio « La Terre est notre métier ». Je pense que l’opposition entre les différentes formes d’agriculture est non seulement stérile mais également contre-productive. Aujourd’hui, la demande des consommateurs est variée. La production des agriculteurs bretons aussi. Et c’est une vraie force de notre agriculture régionale ! Christian Péron Président de la Caisse de Bretagne de Crédit Mutuel Agricole

Propos recueillis par Jean-Yves Nicolas


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