L’agriculture bretonne, en particulier le lait, le porc et le maraîchage recrutent en force. Le manque de main-d’œuvre se chiffre à 300 personnes formées par an. 70 000 actifs, dont plus de 28 000 salariés ETP (équivalents temps plein), travaillent sur les 30 200 exploitations agricoles bretonnes. Alors que la quantité de chefs d’exploitation décroît, le nombre de salariés connaît lui une hausse constante (+ 6 % entre 2013 et 2016). « En 2017, même dans un contexte d’incertitude, les projets de recrutement sont en forte hausse dans tous les secteurs », font remarquer les responsables de l’Anefa Bretagne (association qui développe l’emploi et la formation en agriculture). La Bourse de l’emploi, outil que le réseau a mis en place pour promouvoir l’emploi en agriculture, a collecté 2 220 offres d’emploi en 2017 auprès de 1 256 employeurs. 50 % de ces offres concernaient des emplois durables (CDI et CDD de plus de 6 mois), notamment en élevage (66 %). 2 à 4 mois de durée de placement Les secteurs laitiers et porcins augmentent fortement leurs besoins en recrutement, respectivement de 37 % et 16 % par rapport à 2016. « Sur 2018, la tendance s’accélère encore », ont souligné les participants au Forum de l’emploi organisé vendredi 7 septembre dans le cadre des Terres de Jim, près de Fougères (35). « Le délai de placement d’une offre augmente, dépassant les 2 mois. En productions animales, il faut compter plutôt 4 mois », s’inquiète Emmanuel Robert, président de l’Anefa 35 (ex-AEF 35). Et d’ajouter : « Nous rencontrons des difficultés à faire correspondre les candidatures avec les attentes des employeurs qui demandent souvent de l’expérience. » Sur la bourse de l’emploi, « plus de 80 % des candidats sont non issus du milieu agricole, 36 % sans expérience et 60…
L’agriculture manque de bras et de têtes