Le marché du porc de Plérin ambitionne de redevenir une place forte où l’on fait du commerce. Jouer collectif pour que chaque producteur y trouve son compte. Telle est l’ambition des éleveurs bretons, et plus largement de l’Ouest, qui veulent redonner au MPB sa vocation première : « Un lieu où l’on fait du commerce et pas seulement un lieu où l’on fixe un prix ». Comment y parvenir ? En augmentant le nombre de porcs mis à la vente chaque semaine pour retrouver une véritable confrontation offre/demande. 50 % des porcs bretons libres « Dans un premier temps, il faudrait arriver à l’équivalent d’une journée d’abattage par semaine ; deux jours étant l’idéal pour que les éleveurs pèsent sur le marché », évalue Michel Bloc’h, président de l’UGPVB. En pratique, il faudrait multiplier par deux les apports actuels au MPB. Pour François Valy, élu FRSEA, l’objectif est atteignable. «40 à 50 % des charcutiers de la zone Uniporc Ouest sont libres. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas engagés dans une filière spécifique comme le Label Rouge. Ces porcs libres ont donc toute leur place au MPB ». Reste à convaincre les éleveurs et les groupements, nombreux à privilégier la segmentation de leurs produits pour séduire les quatre centrales d’achat. Michel Bloc’h pense que « l’alignement actuel des planètes est favorable » à une nouvelle organisation de la production qui est par ailleurs encouragée par le droit européen. « D’ici fin septembre, les conseils d’administration des groupements bretons auront tous donné leur aval pour constituer une association d’orga- nisations de producteurs (AOP) », se félicite-t-il encore. « C’est un beau projet pour les années qui viennent ». Favorable aux petits éleveurs Pour Philippe Bizien, ce retour à une meilleure organisation du maillon production profitera en priorité « aux petits éleveurs et aux plus éloignés qui pourront ainsi…
Le marché du porc veut se refaire