Rencontre avec un paysan malgache venu en terre bretonne pendant 3 semaines, grâce à l’association Afdi Bretagne. Les agriculteurs représentent 80 % de la population totale de Madagascar. Pour aider au développement des techniques et pour peser sur les décisions, l’Afdi Bretagne apporte des « aides substantielles et de personnes, pour que les agriculteurs forment des organisations de producteurs, ainsi que pour concentrer l’offre et la commercialisation. L’erreur à éviter est de laisser la distribution vendre à leur place, pour conserver la valeur ajoutée, comme nous l’avons fait ici », explique Henri Le Gléau, de l’Afdi. Cette grande ile a une relation étroite avec l’association depuis de nombreuses années, les échanges entre agriculteurs vont bon train. Des machines énormes Depuis 3 semaines, Étienne Mahatsanga, président de l’Apdip (Association des paysans pour le développement inter professionnel), visite la Bretagne. Présent aux Terres de Jim, il a participé à une conférence au dernier Space. « Je suis impressionné par les outils de mécanisation, la robotique. Les Bretons travaillent beaucoup, les infrastructures routières sont très bonnes. La Bretagne est très boisée, contrairement à Madagascar ou les bois ont disparu, engendrant des feux de brousse ». Le paysan malgache cultive en moyenne 40 à 50 ares, en travaillant le sol à la main. « C’est une très forte expérience visuelle », explique Étienne Mahatsanga, qui repart des idées plein la tête, et notamment après un long échange chez Raymond Emeillat, producteur de miel à Pleyber-Christ. « Madagascar était en 1930 le 1er exportateur de miel au monde. Depuis, la population a plus que doublé, et même si la productivité s’est améliorée, cela ne suffit pas », explique André Geffroy, de l’Afdi. La production de miel est un atelier dont les techniques sont facilement transposables entre pays. Il reste beaucoup à faire Le coup de…
« On a soif dans la pirogue »