Suite à la confirmation de l’infection par la peste porcine africaine (PPA) de deux sangliers sauvages en Belgique, la Confédération paysanne rappelle que la propagation de la maladie n’est pas due aux pratiques d’élevage mais en premier lieu à la multiplication incontrôlée des populations de sangliers et aux transports routiers.
Communiqué Confédération Paysanne du 14 septembre 2018
Jusqu’alors, la maladie était confinée dans l’est de l’Europe : comment a-t-elle pu faire un tel saut jusqu’en Belgique ? Le plan d’action annoncé par le ministère pour limiter la diffusion de la maladie ne semble contenir aucune mesure concernant le contrôle des transports routiers. Si la maladie gagne la France, il y a fort à parier que sa propagation serait inarrêtable : l’immense population de sangliers sauvages représente un réservoir de la maladie si important qu’il en est devenu incontrôlable !
Les dégâts causés par les sangliers en agriculture sont immenses. L’État doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour enfin contraindre et responsabiliser les chasseurs face à l’explosion des risques liés aux surpopulations de sangliers. Il y a trop de sangliers en France, n’en déplaise au président de la FNC qui doit prendre la mesure du problème et mettre en place des prélèvements beaucoup plus importants !
En parallèle, l’intensification de la production porcine et du commerce mondial augmente le risque sanitaire. En renforçant la biosécurité en élevage au lieu de s’atteler aux racines du problème, le ministère pointe le doigt dans la mauvaise direction. Ces investissements vont-ils réussir à arrêter la propagation de la maladie ou au contraire vont-ils mettre à mal les élevages plein-air ? Par sa scandaleuse inaction envers les chasseurs et son inutile fermeté envers certains modes d’élevage, l’État expose les paysannes et paysans à un double risque, économique et sanitaire.
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