L’accroissement du cheptel et les investissements dans le secteur de l’abattage sont les témoins d’une production en plein essor, tirée par une forte demande intérieure et par l’export. En 2014, la production aux États-Unis a été sérieusement affectée par le virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP). Depuis, le cheptel total s’est développé à hauteur de 11 % pour s’établir à 73 millions de porcs, parmi lesquels 6,2 millions de truies (près d’un million de truies en France). Le développement du cheptel a contribué à la croissance de la production de 12 % sur cette même période. Cette hausse a été totalement absorbée par l’accroissement de la consommation intérieure (+ 11,7 % depuis 2014), soutenue par la croissance économique des Etats-Unis. La consommation de porc par habitant reste toutefois nettement inférieure à celle de viande bovine et de volaille. D’autre part, la progression de la production est encouragée par les marchés à l’exportation. Les expéditions américaines ont atteint des records en 2017 et poursuivent leur élan au premier trimestre 2018. En réponse à une bonne récolte de céréales, les coûts d’alimentation devraient poursuivre leur baisse et la rentabilité s’améliorer. Dans ce contexte, les experts prévoient une hausse de la production de 4,8 % en 2018. Capacités d’abattage en hausse Quatre groupes seulement, dont le leader Smithfield Foods, concentrent plus de 70 % des capacités d’abattage de porc. La multinationale brésilienne JBS vient de prendre la deuxième place du classement après le rachat des deux sites de Cargill, jusqu’alors 4e abatteur du pays. Après l’épidémie de DEP en 2014, le secteur a bénéficié d’investissements conséquents. Entre les automnes 2016 et 2017, la capacité d’abattage totale du pays a augmenté de presque 36 000 têtes par jour (9 millions de têtes par an). Quatre abattoirs flambant neufs ont été mis en route au cours de…
Porc : Record de production aux États-Unis