Sur le thème des modes de consommation et de la place des agriculteurs dans notre société, le débat organisé dans le cadre des Terriales a fait salle comble, jeudi 30 août à Domloup. Sécurité, environnement, bien-être animal… Les attentes de la société et des consommateurs évoluent de plus en plus rapidement à l’heure du numérique, ce qui demande aux producteurs de s’adapter continuellement. Une situation qui interroge la profession. « Les agriculteurs se sont toujours adaptés, mais il faut nous laisser le temps de modifier nos pratiques. Le pas de temps d’internet n’est pas celui de la nature », a insisté Gilles Guillomon, agriculteur, à l’occasion de la soirée organisée en préambule des Terriales qui se tenaient le week-end dernier à Domloup. Des investissements à amortir Le cas d’un producteur d’œufs du territoire de Châteaugiron qui a beaucoup investi dans la mise aux normes en cages collectives a été évoqué dans la salle. « En 2021, sa coopérative ne prendra plus ses œufs. Il n’a aucun hectare pour produire des œufs plein air et risque de se retrouver avec des dettes énormes. » Françoise Gatel, sénatrice, ajoute : « Les agriculteurs sont des chefs d’entreprise qui doivent amortir leurs investissements. Les changements ne se feront que s’ils peuvent vivre de leur métier. » Concentration de la distribution, médias virulents, surenchère administrative… « Malgré les pressions énormes qui pèsent sur les agriculteurs, ils se remettent en cause en permanence », ajoute Yann Lecointre, directeur général d’Evolution. Des normes européennes « Les citoyens doivent reconnaître leur rôle et être aussi exigeants dans leurs propres modes de vie. Toute la société doit changer de modèle. Et les différentes normes doivent être décidées au niveau européen pour éviter les distorsions de concurrence », continue Françoise Gatel. Sur les phytosanitaires par exemple, « ce n’est pas…
S’adapter en dialoguant avec la société