Un bâtiment neuf pour pomme de terre biologique

De gauche à droite : Manu Bué, technicien au Gab 29 ; Paul Salaün, du SMT ; Thierry Le Vot ; Guy Pennec, président du SMT ; Aurélie et Florian Le Vot. - Illustration Un bâtiment neuf pour pomme de terre biologique
De gauche à droite : Manu Bué, technicien au Gab 29 ; Paul Salaün, du SMT ; Thierry Le Vot ; Guy Pennec, président du SMT ; Aurélie et Florian Le Vot.
Le Gaec Le Vot produit des pommes de terre et de la viande bovine biologique. La ferme ouvrira ses portes pour présenter le nouveau bâtiment dédié à la culture du tubercule, ainsi que pour aborder les filières viande bio.

La culture de la pomme de terre a, au fur et à mesure, prit une place importante dans la sole du Gaec Le Vot, ferme familiale biologique, à Plougasnou : de 2 ha, les parcelles plantées de tubercules sont passées à 20 ha aujourd’hui. La rotation, composée de pomme de terre, de colza et de céréales, retourne ensuite en herbe pendant 5 ans pour produire le fourrage nécessaire à l’alimentation des 130 vaches allaitantes de race Limousine qui composent le troupeau.

Les 3 associés, Aurélie, Florian et Thierry Le Vot, ont investi 450 000 € dans un bâtiment neuf comprenant une station de tri, de calibrage, de conditionnement et de conservation pour les pommes de terre. Equipé d’une calibreuse avec trémie, l’outil de travail se veut souple au quotidien. Une chambre froide d’une capacité de stockage de 800 tonnes peut recevoir 700 pallox, le refroidissement étant assuré par un système à aspiration.

Trouver des solutions alternatives

Pour Paul Salaün, référent agricole au Syndicat mixte pour la gestion des cours d’eau du Trégor et du Pays de Morlaix, la production biologique a de nombreux avantages sur l’environnement, « surtout en pomme de terre, culture qui peut avoir des conséquences non négligeables suivant la façon de procéder ».

Au Gaec Le Vot, la culture ne reçoit que 6 kg de cuivre par ha et par an sous forme de bouillie bordelaise. Le défanage et la gestion des repousses sont gérés mécaniquement. « Nous utilisons de l’huile de colza produit sur la ferme pour lutter contre les pucerons », explique Thierry Le Vot. Le tourteau résiduel de colza est ensuite vendu. « Pour lutter contre les maladies fongiques, nous testons aussi d’autre alternatives, comme une pulvérisation d’un mélange de purin d’ortie, de prèle et de consoude », ajoute Florian Le Vot.

[caption id= »attachment_36587″ align= »aligncenter » width= »720″]Différents matériels spécifiques à la culture de pomme de terre seront présentés, comme ici une défaneuse. Différents matériels spécifiques à la culture de pomme de terre seront présentés, comme ici une défaneuse.[/caption]

Difficile d’allonger les rotations

Florian Le Vot l’avoue : « Il est difficile de respecter un retour de la pomme de terre tous les 5 ans. L’idéal serait même de revenir tous les 7 ans, pour limiter les attaques de rhizoctone et de virus ». Sur les 230 ha que compte l’exploitation, une petite moitié peut recevoir une culture de pomme de terre, et les échanges de terre sont moins faciles qu’en culture conventionnelle. « Nous trouvons peu de champs pour des échanges parcellaires, car les producteurs installés en bio utilisent leurs terres pour la production de fourrage. Pourtant, c’est une excellente tête de rotation ».

Parler de la filière viande bovine

Cette journée porte ouverte sera aussi l’occasion d’évoquer les aspects filières en viande bovine biologique et de certaines problématiques comme le fait que « les broutards mâles soient vendus sur la même base de prix qu’en filière conventionnelle », rappelle Aurélie Le Vot. Et Manu Bué, technicien au Gab 29, d’ajouter que « la viande bovine fonctionne aussi en filière longue, il n’y a pas que le circuit court ».

Rendez-vous le 6 septembre

Le Gaec Le Vot ouvrira ses portes le 6 septembre, de 14 h à 17 h, à Kermebel, 10 route de la Forge à Plougasnou. Au programme :
•Présentation de la ferme, de ses évolutions et du passage en AB.
•Visite de l’atelier bovin allaitant, avec la participation de Bretagne Viande Bio, visite de l’atelier pomme de terre, avec la participation de Douar Den et Aval Douar Beo.
•Tour de champ sur parcelle en cours d’arrachage, visite du local de stockage et conditionnement : chaîne de tri, frigo.
•Présentation du matériel spécifique à la culture de pommes de terre.


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