Pour pouvoir laver et conditionner dans des conditions optimales leur production légumière, les associés du Gaec Avel Vor ont réfléchi à la conception de leur bâtiment.
Une fois les récoltes terminées, un long travail de nettoyage et de conditionnement commence. « Nous lavions les poireaux dès 7 h du matin, dehors, dans le froid, éclairés par les phares du tracteur », se souvient Jo Creignou, producteur installé en Gaec à Saint-Pol-de-Léon (29). Depuis, un bâtiment neuf est venu épauler les légumiers dans leurs différentes tâches. L’édifice a été conçu et aménagé en partenariat avec la MSA d’Armorique, afin de créer des postes de travail ergonomiques, et a fait l’objet d’une présentation lors des journées Innov’Action de la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Un sol lisse facile à balayer
Les tables de lavage, à hauteur, permettent un travail dans de bonnes conditions. Isolée par des panneaux sandwichs, la salle de lavage peut être fermée pour éviter les courants d’air. Le sol en béton lisse possède une légère pente de 1,5 % pour faciliter le nettoyage des locaux. Les consommations d’énergie de ce bâtiment ont aussi été pensées : L’éclairage se fait par des Led, « pour diviser notre consommation par 2 ou même 3 ».
La seconde partie du bâtiment héberge un atelier de conditionnement, les mini-légumes produits sur cette exploitation finistérienne demandant un soin particulier. Là aussi, les postes sont adaptés pour couper sur un gabarit les poireaux, ou pour conditionner les carottes de petite taille. Le mini-légume étant un produit de consommation festive, la salle est prévue pour accueillir plusieurs opérateurs, car la fin de l’année connaît un pic de vente de 300 colis par jour, avec un débit entre les carottes et les poireaux. Des chariots viennent soulager le port des charges lourdes, et Jo Creignou avoue même que « le balayage n’est plus une corvée », grâce à une balayeuse simple et mécanique.
[caption id= »attachment_36598″ align= »aligncenter » width= »720″] La balayeuse facilite les tâches de nettoyage. D’autres équipements ont été mis en place, comme une affûteuse à couteaux facilement utilisable par les salariés.[/caption]
Le frigo d’une capacité de 150 t fonctionnant par aspiration a été aménagé en bout de chaîne du bâtiment. Il s’avère efficace pour la conservation de l’Oignon de Roscoff, dont le cahier des charges interdit l’utilisation solution chimique anti-germinative. « Le frigo allonge le temps de commercialisation. Les bulbes arriveront à la bonne température en septembre, proche de 0 °C », explique le producteur. Les pertes d’oignons engendrées par la pousse de germes et les gonflements des plateaux sont ainsi limitées ; le pourcentage de bulbes commercialisables est augmenté.