Les ensilages de maïs n’exigent pas, en général, l’incorporation de conservateur. Pour un ensilage à plus de 40 % de MS, il est toutefois possible de mélanger aux 20 derniers centimètres un conservateur « anti-moisissures » tel que l’acide propionique (liquide).
L’adjonction de sel en surface n’est pas très efficace contre les moisissures : cette pratique sert plutôt à limiter la multiplication des bactéries butyriques dans des zones de condensation à la périphérie et à la surface des silos. En effet, ces zones sont les plus sensibles car les moins tassées et les plus exposées au contact de l’air. Le sel ne joue pas sur le pH de l’ensilage. Il bloque les fermentations indésirables. Des essais réalisés par l’Institut de l’élevage ont montré que l’emploi de sel, à raison de 3 kg/m3 en zone superficielle sur silo, permet de réduire de 75 % la contamination butyrique.
Cette pratique a aussi la réputation de limiter les reprises de fermentation en cas de rythme de désilage trop lent. Accessoirement, relever la teneur en sodium de l’ensilage par l’apport de sel permet d’enrichir les ensilages naturellement carencés alors que les besoins des animaux se montent au minimum à 1,5 g Na/kg MS. Enfin, le sel améliore l’appétibilité de l’ensilage.