Une directive nitrates toujours plus chargée, des incertitudes sur les prix des produits, des États généraux de l’alimentation qui menacent d’être un flop, la FDSEA et les JA montent au créneau et interpellent l’Administration. La FDSEA s’est invitée mercredi dernier à la préfecture de Vannes. Les syndicalistes n’ont pas apprécié la signature de la directive nitrates à la hâte en juillet dernier par le préfet de Région. « Sans concertation avec la profession et avec des contraintes environnementales supplémentaires », déplore Frank Guéhennec, son président. « Les mentions concernant le pâturage sont incompréhensibles. Elles vont à l’encontre des attentes sociétales en nous incitant à garder les vaches à l’étable ». Calendriers de pâturage, temps de présence au champ à renseigner en bonne et due forme… « On dit stop ! ». Lettre ouverte Les prix, notamment du lait, ne sont pas au niveau espéré. « Pour 2018, le prix moyen sera seulement de 315 – 317 €/1 000 litres », indique Marie-André Luherne. « Pourtant, les voyants sont au vert ; les stocks de poudre diminuent et la collecte baisse en raison de la sécheresse. Les producteurs ressentent du mépris de la part des laiteries et sont démotivés. Beaucoup d’éleveurs cessent leur activité ». Elle dénonce la stratégie individualiste des coopératives, notamment sur les marchés export « Pourquoi ne négocient-elles pas ensemble ? » Dans le même temps, les charges (carburants, alimentation…) ne cessent d’augmenter. « On nous demande de monter en gamme (pâturage, sans OGM…). Très bien. Mais à quel prix ? ». Une lettre ouverte a été expédiée à toutes les laiteries et les responsables du syndicat feront le tour des stands au Space. « On aimerait connaître leurs stratégies. Notamment celle de Sodiaal concernant Synutra ». Le décrochage du prix du porc par rapport aux voisins européens passe mal. « Les grandes centrales d’achat sont responsables, même si on peut être mieux organisés », reconnaît Franck Pellerin. Normes franco-françaises Le 12…
Une rentrée syndicale trop riche