Fourrage équilibré, le pâturage permet des économies sur les coûts alimentaires. Avec une herbe de bonne qualité, on pourra obtenir 20 kg de lait sans concentré et jusqu’à 1 500 g/j de GMQ sans complémentation. L’herbe pâturée offre un excellent équilibre énergie/azote et pour cette raison permet, s’il elle est bien valorisée, une meilleure autonomie des exploitations, en lait comme en viande bovine. « Le coût alimentaire est aussi amélioré par la réduction des charges de mécanisation. Introduire une dizaine d’ares pâturés/VL par rapport à l’absence de pâturage, c’est 15 €/1 000 L de gain (sur un troupeau de 65 laitières à 25 kg de lait en mai et juin). Pour 18 ares, 46 €/1 000 L sont économisés », a chiffré Rémi Brochier d’Arvalis-Institut du végétal, au Salon de l’herbe de Nouvoitou. « L’herbe permet aussi d’alimenter les grands troupeaux comme en Nouvelle-Zélande. En Irlande, malgré des parcellaires morcelés, le pâturage prédomine. » En bovin viande, les génisses montrent des croissances compensatrices à partir de mi-avril au pâturage. « On peut envisager des croissances hivernales un peu plus faibles qui pourront être rattrapées sur le pâturage de printemps. » Hauteurs d’herbe en entrée et sortie « Plus que le type de prairie, l’important est une gestion rigoureuse de l’herbe, en pâturage et fauche », ajoute l’ingénieur. Une bonne saison demarre pour une sortie précoce des animaux le plus tôt possible, avec 25 ares/VL et 35 ares/EVV (Equivalent vache/veau) dès 8 cm. « Pour tester la portance des sols, on peut donner un coup de talon. Il faudra retarder la mise à l’herbe s’il s’enfonce de plus de 5 cm… ». On visera 5 – 6 cm de hauteur de sortie jusqu’en avril-mai pour « couper l’épi ». En hauteur d’entrée, on visera 12 cm. Au-delà de 14 cm, il…
Viser un haut niveau de valorisation du pâturage