Colza : Grosse altise, ne traiter que si la culture est en péril

Les altises d’hiver perforent et dévorent les cotylédons et premières feuilles du colza. L’apparition de la 4e feuille marque la fin de la période de sensibilité. - Illustration Colza : Grosse altise, ne traiter que si la culture est en péril
Les altises d’hiver perforent et dévorent les cotylédons et premières feuilles du colza. L’apparition de la 4e feuille marque la fin de la période de sensibilité.
La dernière campagne a confirmé des cas de résistance de la grosse altise aux pyréthrinoïdes.

Un semis tardif ou des précipitations insuffisantes pour assurer la levée n’ont pas permis au colza d’atteindre l’objectif 4 feuilles dans toutes les parcelles avant l’arrivée des grosses altises. Alors que faire ? Toute décision d’intervention ne se décide que par une observation sur plantes.

Contre les altises adultes, intervenir au seuil de 8 pieds sur 10 avec morsures avant le stade 4 feuilles. Attention, cette fréquence de pieds peut rapidement être atteinte en 24 à 48 heures en cas d’arrivée massive du ravageur. Ce seuil indicatif correspond à un risque de perte de pieds important dans les parcelles, en lien avec les attaques pendant la phase de croissance lente des plantes. En cas de levée tardive (après le 1er octobre), la phase de croissance lente du colza dure plus longtemps et le seuil sur adulte peut être abaissé à 3 pieds sur 10 avec morsures.

Il convient d’intervenir de préférence en soirée ou en début de nuit (l’adulte est plus actif en début de nuit). Si une intervention est nécessaire contre les adultes, privilégier le Phosmet (Boravi WG 1 kg/ha – à incorporer dans une eau acide). Le Boravi est utilisable deux fois de suite. Si le Phosmet n’est pas disponible, utiliser un produit type Daskor 440® (association chlorpyriphos méthyl et cypermethrine) pour réduire la pression de sélection sur les pyréthrinoïdes.

Remettre l’agronomie au cœur du système

Différents mécanismes de résistance peuvent cohabiter au sein d’une même population et la lutte chimique s’est complexifiée. La lutte contre ce coléoptère d’automne sera efficace si elle remet l’agronomie au cœur du système, en soignant l’implantation et en favorisant une croissance dynamique du couvert et en utilisant les insecticides uniquement comme complément.

Laurent Ruck / Nina Rabourdin – Terres Inovia

En savoir plus : BSV Bretagne et sur www.terresinovia.fr


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