Le constructeur Valtra est depuis très longtemps une référence sur le marché des tracteurs forestiers. Les spécificités qui ont été développées rassurent les agriculteurs sur la robustesse et la fiabilité de ces tracteurs.
Les tracteurs Valtra d’aujourd’hui combinent l’héritage du finlandais Valmet et du suédois Volvo BM. Le précurseur de tous les tracteurs Valtra a été dévoilé il y a plus de 100 ans, en 1913, quand le motoriste Munktell a lancé le modèle 30-40. Les racines de la société remontent à 1832 en Suède et à 1951 en Finlande. « À l’origine la société finlandaise fabriquait des fûts de canons, mais à la fin de la seconde guerre mondiale, la demande s’est arrêtée subitement. Ils se sont alors reconvertis dans la fabrication de tracteurs en utilisant le fût de canon comme base pour y placer l’axe de transmission », raconte Éloi Blot, responsable marketing produit pour le nord-ouest de la France.
L’expérience forestière gage de fiabilité
La marque finlandaise de tracteurs s’est différenciée de ses concurrents en s’adaptant aux conditions climatiques particulièrement rudes l’hiver. « Le moteur doit démarrer sans problème même à -40°C et après deux jours sans tourner », précise Éloi Blot. Afin de résister au froid, le moteur est équipé d’un bloc réchauffeur. Le marché des engins forestiers étant très important en Finlande, les tracteurs sont donc adaptés à ces applications en forêt.
« La garde au sol est très importante pour pouvoir passer par dessus des souches d’arbres même dans la neige. Toute la gestion des flux hydrauliques est intégré dans l’unité de transmission pour qu’il n’y ait rien d’apparent et donc limiter le risque d’arrachement, d’usure prématurée et de fuites hydrauliques. Il est aussi possible d’équiper l’engin de jantes forestières fixes avec protection des valves permettant de limiter les points d’accroches de corps étrangers », explique le responsable marketing Valtra. Des spécificités développées pour le travail en forêt mais qui sont gage de fiabilité, de robustesse et qui séduisent le monde agricole.
Le poste inversé s’impose en agriculture
Le poste inversé est aussi une option très appréciée en application forestière et qui commence à s’imposer en agriculture. « Il est même possible de monter un poste inversé sur un tracteur âgé de 15 ans. » Le poste inversé facilite le chargement des grumes en forêt. Il apporte aussi du confort au chauffeur en lui permettant d’avoir les yeux rivés sur son outil. Pour des travaux de broyage par exemple, le travail est plus régulier car rien n’est écrasé avant le passage du broyeur. Pour les travaux au champ, le poste inversé est très utile lors de la fauche de l’herbe. Les avantages de cette innovation sont des économies de temps, avec des manœuvres simplifiées et de carburant, avec une absence de chevauchement lors de la fauche. Mais aussi un plus grand confort de conduite, avec un siège offrant une position plus naturelle et une sécurité accrue, grâce à la vue plus dégagée sur l’outil au travail.
Les Valtra possèdent des spécificités du côté de la prise de force : « Elle est développée pour les travaux forestiers, elle peut être mise en route progressivement ou brutalement suivant les besoins et la nature du chantier. » Les utilisateurs mettent aussi en avant la facilité de contrôles des différents niveaux d’huile. Ils sont apparents. À l’arrière du tracteur, le chauffeur peut contrôler le niveau d’huile de la boîte de vitesse. Sous le marchepied, c’est le niveau d’huile hydraulique des outils arrière qui est facilement contrôlable.