À Arzano (29), tiges et feuilles de maïs ont été pressées après broyage lors de la récolte du maïs épi.
[caption id= »attachment_37462″ align= »alignright » width= »179″] Stéphane Daniel, Arzano[/caption]
Au Gaec de Brandérien, à Arzano (29), une trentaine de rounds de cannes de maïs attendent d’être ramassées dans une des parcelles. « Nous récoltons tous les ans 3 à 4 ha en maïs épi, stocké en boudin. C’est un concentré que nous distribuons aux vaches laitières l’été pour apporter de l’énergie dans la ration, après la distribution de betteraves (3 ha) », explique Jean-Pierre Daniel, un des deux associés. Le maïs épi a été réalisé vendredi 28 septembre. La météo des jours suivants s’annonçait bonne, ils en ont profité pour ramasser les feuilles et tiges broyées sous la moissonneuse.
Un travail poussiéreux
« J’avais vu sur les réseaux sociaux que des éleveurs laitiers récupéraient la paille de maïs dans d’autres secteurs de France. Une technique remise en avant cette année, avec la sécheresse », rajoute son frère Stéphane Daniel. À cela s’ajoute, outre son prix prohibitif, la quasi-impossibilité de se procurer de la paille sur le marché… S’ils n’en manquaient pas, ils souhaitaient sécuriser le stock de paille pour leur atelier laitier. « En Sud-Finistère, nous avions cette année une opportunité météo : un temps sec à la récolte suivi d’une semaine sans pluie et avec des températures élevées, pour bien sécher feuilles et tiges. Alors pourquoi ne pas essayer? ».
D’autant plus qu’ils possèdent le matériel nécessaire. Alors, une semaine après la récolte, l’andaineur double toupie a été passé dans la parcelle. « Certes, il ne fallait pas trop gratter le sol, pour éviter de dégager trop de poussière et ramasser de la terre. La technique a exigé de nombreux réglages et j’ai dû prendre mon temps : les cannes enracinées étaient assez agressives au niveau des peignes. Il m’a fallu 1,5 heure de travail. Pour le pressage, le pick-up du roundballer ne doit pas être trop abaissé. Nous avons récupéré la paille à 10 cm au-dessus du sol, toujours pour éviter de ramasser trop de terre. Les 28 rounds de 160 cm de diamètre ont été faits en 3/4 d’heure. ».
12 jours de paille
Cette paille ne passera pas dans la pailleuse. « Matériau trop poussiéreux et certaines tiges mêmes broyées sont trop grandes », disent d’un commun accord les deux éleveurs. Elle sera certainement reprise avec le godet griffe du télescopique et répartie en première couche de paillage, après curage. « Nous allons découvrir son pouvoir absorbant. » Ces 28 bottes devraient leur permettre d’économiser 10 à 12 jours de paille durant l’hiver prochain.