Du maïs qui fait du lait

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En Bretagne, les chantiers d’ensilage sont bien avancés. Vient l’heure de soulever la bâche… et de vérifier la qualité. Mais qui mieux que les vaches donneront leur verdict ? Avec l’hétérogénéité des maïs 2018, et malgré l’apparence prometteuse de certaines récoltes, on entendra encore que certains maïs « ne font pas de lait ».

Si les valeurs UFL, PDI révèlent le potentiel nutritif du fourrage, d’autres critères sont également importants : amidon by-pass, glucides disponibles, etc. Mais au-delà de ces critères d’autres facteurs influent les performances :
– Présence de lignine : la lignine, c’est la fibre du bois, peu digeste par les ruminants. En analyse, ce critère est mesuré par l’ADF (acid detergent fiber) ; autrement dit la fraction digérée par l’acide. Et comme il n’y a pas d’acide dans la panse d’un polygastrique, autant dire que cette partie dure du maïs n’est pas digérée. Plus le niveau d’ADF est élevé, moins le maïs est digestible. Le niveau souhaitable d’ADF d’un maïs ensilage se situe entre 220-240 g/kg MS. Avec des niveaux plus élevés comme en 2017, on peut perdre 2 à 3 L de lait par vache par jour.
– Présence de mycotoxines : généralement les éleveurs laitiers s’en préoccupent peu alors qu’en porc cet aspect est essentiel. Elles peuvent être responsables de sous-production, de problèmes de reproduction, de leucocytes, de baisse d’appétit. Quelques sorties à l’herbe pendant l’hiver atténuent ponctuellement le problème. Une analyse est opportune pour, le cas échéant, incorporer un capteur de mycotoxines.


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