Christian Merret a investi dernièrement dans une petite méthanisation qui produit du biogaz pour alimenter une chaudière.
Christian Merret élève 1 000 veaux de boucherie par an à Henvic (29). « J’ai toujours eu comme objectif l’indépendance, l’autonomie énergétique, la diminution de l’empreinte environnementale sans négliger l’aspect économique », a-t-il expliqué lors d’une porte ouverte Innov’Action en juin dernier. Si la plupart des élevages en veaux de boucherie utilisent des chaudières au gaz propane pour le chauffage de l’eau, dès 2002, Christian Merret bascule sur une chaudière électrique pour profiter des tarifs d’énergie plus intéressants.
50 % d’économies avec les panneaux solaires
En 2007, l’éleveur installe une pompe à chaleur (Pac) afin de préchauffer son eau à 55°C toujours dans le but de réaliser des économies d’énergie. « La Pac doit permettre de réaliser 50 % d’économie d’énergie selon le vendeur. J’ai souhaité le vérifier par moi-même, j’ai donc installé des sous-compteurs afin de connaître la consommation précise. La Pac permet en réalité de réaliser 30 % d’économie d’énergie », analyse Christian Merret. Des résultats qui ne satisfont pas l’éleveur toujours en quête de plus d’économies. Dès 2010, il installe des panneaux solaires thermiques équipés de sous-compteurs. « J’ai été très étonné de la performance des panneaux qui m’ont permis de réaliser 50 à 60 % d’économies d’énergie selon l’ensoleillement. Je possède un automate qui gère le pilotage de la Pac et des panneaux solaires. Quand il n’y a pas de soleil, la Pac prend le relais des panneaux. »
Une solution de micro-méthanisation
Suite à la visite de la ferme expérimentale de Guernevez qui a équipé une fosse du principe Nénufar, la fosse à lisier est recouverte par une membrane permettant de récupérer le biogaz produit pour l’utiliser directement sur l’élevage. « J’ai investi 65 000 € dans ce principe de petite méthanisation, dans une chaudière fonctionnant au biogaz et dans des ventilateurs économes en énergie. J’ai bénéficié d’une aide à l’investissement de 30 000 € dans le cadre du PCAEA. » Aujourd’hui, la pompe à chaleur est déconnectée, un logiciel gère le pilotage des différentes installations pour optimiser les consommations énergétiques. « Le solaire est prioritaire pour assurer le chauffage de l’eau, la chaudière à biogaz intervient ensuite et si besoin le propane vient en complément du biogaz. Je produis plus de biogaz que ce qui était établi dans le prévisionnel. Le stockage de l’énergie est assuré par 3 cuves tampons, je stocke 1 500 L d’eau chaude dans chacune d’elles », conclut l’éleveur.